Oil&Gas Buisiness Issue Volume 20 | Page 33

enVirOnnement

La traditionnelle photo de famille , à l ' issue de la COP 22 à Marrakech .
une période où les recettes provenant des exportations des hydrocarbures connaissent une baisse drastique . En ce sens , « la participation de toutes les Parties à ce processus dans le cadre d ’ une action collective et efficace avec la contribution de tous les partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux » est nécessaire », insiste M . Bensalah . Si le signal était fort quant à l ’ intérêt de réduire la facture carbone , il l ’ est tout autant quant à la nécessaire implication financière des pays développés en faveur de l ’ Afrique
l ’ afrique est loin de Marrakech
C ’ est le continent africain qui reste le parent pauvre des accords sur le réchauffement climatique . Des experts dénoncent la frilosité des pays développés à aider financièrement , en savoirfaire et en transfert technologique les pays africains à participer à la réduction des gaz à effet de serre . Il faut noter que les promesses d ’ aides financières en faveur de l ’ Afrique ne répondent pas aux attentes du continent . Ajouté
à cela , l ’ inadéquation entre la nature des aides proposées à l ’ Afrique et les besoins de celle-ci . L ’ Afrique est d ’ ores et déjà touchée de plein fouet par les conséquences liées au réchauffement de la planète . Sécheresse , inondation , catastrophes naturelles en tout genre impactent le continent . L ’ Afrique est en attente de mesure d ’ urgence . Les pays africains veulent se tourner vers l ’ agriculture pour répondre aux besoins de leurs populations . Construire des digues , permettre l ’ accessibilité à l ’ eau sont des impératifs pour les africains . Or , les pays développés sont à la recherche de solutions visant davantage à réduire la facture carbone . Par ailleurs , la COP africaine s ’ est vu voler la vedette par les dernières élections présidentielles américaines .
les contextes Politiques , véritable frein à l ’ accord
196 pays sont signataires de l ’ accord de Paris . Dont les Etats-Unis . Il s ’ agit là d ’ une première . Principal pollueur avec la Chine , les Etats-Unis n ’ ont pas ratifié l ’ accord de Kyoto , bientôt arrivé à échéance et dont la relève doit être prise par la COP 21 . Seulement les Etats-Unis de Barack Obama ne sont pas les Etats-Unis de Donald Trump , nouvellement élu à la tête de ce pays . Il est connu pour être un « climatosceptique ». La COP 22 s ’ est tenue en plein tumulte électoral américain , faisant perdre de vue les objectifs énoncés . Malgré les propos rassurant de Ségolène Royale , ministre française de l ’ Environnement , beaucoup s ’ interrogent sur la probabilité pour Donald Trump de rendre caduc l ’ engagement de Barack Obama . C ’ est que , hormis le fait d ’ être le principal émetteur de gaz à effet de serre , les Etats-Unis en tant que pays développé doivent contribuer à l ’ enveloppe financière visant à aider les pays africains . La COP 22 n ’ a pas reflété les ambitions affichées durant la COP 21 . Un prochain rendez-vous est fixé pour 2018 . Les élections américaines et françaises seront loin derrière . Pour peu que la volonté du combat ne se soit pas perdue en cours de route . �
OIL & GAS buSIneSS / nuMÉRO 20 / d É ceM b R e 2016 / 33