Oil&Gas Buisiness issue volume 19 | Page 24

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Paul Van son , Consultant européen

« il faut ouvrir les marchés du renouvelable aux �������������������������

eNtretieN réalisé Par aicha saidi
Oil & Gas Business : M . Van Son , nous avons aujourd ’ hui assisté à un colloque qui a posé la problématique des énergies renouvelables . Vous êtes un représentant emblématique du groupement DII , quels sont aujourd ’ hui pour vous les grands enjeux des énergies renouvelables et des changements climatiques au niveau mondial ? Paul Van Son : Les challenges les plus importants sont dépassés aujourd ’ hui . Le premier consistait en fait à essayer déjà d ’ intégrer l ’ idée des énergies renouvelables dans des sociétés comme la société algérienne , donc ceci est déjà dépassé . Le challenge d ’ aujourd ’ hui , c ’ est plutôt d ’ intégrer et de voir comment les industries nationales du secteur public peuvent convertir toutes ces idées en mesures pratiques , et aussi penser à une compétitivité locale plutôt que de penser à s ’ arrêter au sujet des investissements . Ces conditions sont présentes dans des pays comme le Danemark , la Hollande ou l ’ Allemagne , mais ce n ’ est pas encore le cas dans des pays comme l ’ Algérie , parce qu ’ il y a beaucoup de sujets qui prêtent à controverse .
En Algérie , le programme national des énergies renouvelables qui a été lancé en 2011 est un programme intéressant , mais il est contrarié par des ajustements . Il y a beaucoup de changements , quelle est la vision de l ’ Algérie , selon vous ? Pour la vision , je pense que les énergies renouvelables comme cela a été exprimé par M . Boutarfa , sont très importantes pour plusieurs raisons , dont la création des emplois , le fait de parer à tout ce qui est changement climatique , etc . Mais tout cela reste à un niveau très élevé , alors que le souci est dans la pratique de tous les jours et dans l ’ application de
L ’ Algérie est obsédée par de grandes stations , or ce n ’ est pas possible , il faut plutôt penser à un niveau moindre , car c ’ est aussi contre la vision d ’ un marché intégré .
toutes ces idées . La question qui se pose précisément est en rapport avec l ’ environnement du marché : est-ce qu ’ il est propice à l ’ investissement des parties qui seraient beaucoup plus indépendantes que la Sonatrach et la Sonelgaz et qui veulent mener à bien ces projets ? Car il faudrait aussi ouvrir les marchés aux organismes indépendants qui visent à rester en Algérie .
Vous faites une distinction entre les acteurs politiques dans la prise des décisions et les choix stratégiques les plus viables . Pourquoi avez-vous cette crainte ? Pourquoi parlez-vous toujours de transparence ? Quel est le problème ? Le gouvernement algérien a eu et a toujours un très bon discours , d ’ ailleurs il met en place de très bonnes lois qui sont en adéquation avec les projets sauf qu ’ il y a un problème de praticabilité de ces lois et de ces projets , le marché n ’ est toujours pas ouvert et reste opaque pour les citoyens . Cela rappelle l ’ exemple de cet intervenant qui est dans le marché des énergies renouvelables , qui a exprimé son besoin de travailler . Cet opérateur est face au problème d ’ instabilité juridique : à chaque fois , il y a de nouvelles lois qui apparaissent , et à chaque fois qu ’ il croit qu ’ il est au bout du tunnel , il y a une nouvelle loi qui l ’ empêche de travailler . Les gens doivent savoir que tout ce qui est énergie photovoltaïque est peu coûteux et doivent savoir aussi les conséquences sur l ’ énergie fossile qui est déjà existante , et que peut être qu ’ il peut y avoir une utilisation simultanée et complémentaire de ces deux énergies .
Lors de votre intervention , vous avez dit que l ’ Algérie a une obsession pour exporter vers l ’ Europe alors qu ’ il faut peut
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