Oil&Gas Buisiness Issue Volume 14 | Page 39

CONTRIBUTION

La capitale du Qatar s ’ apprête à accueillir une réunion cruciale pour l ’ avenir des cours du pétrole .
Revenons à la réunion du 17 avril prochain , qui semble en première analyse courir à un échec à cause des points de contradictions qui subsistent . Cependant : La chute drastique des prix du pétrole a provoqué une réduction très prononcée des investissements dans l ’ industrie des hydrocarbures , ce qui risque de laisser la place dans deux ou trois ans , à un contre choc , encore plus dévastateur . Après la réunion à Doha de février 2016 , de nombreuses réserves et conditions -notamment celle de l ’ adhésion de tous les pays producteurs à l ’ accord- avait relégué le texte au niveau d ’ une formalité ; malgré cela , les investisseurs , inquiets de la dégringolade des prix depuis 2014 , craignant à juste titre le retour du spectre de la déflation et des taux négatifs , se sont contentés de l ’ annonce et le « marché » a repris des couleurs pour se stabiliser autour de 40 US $ le baril .
UN COURS MOYEN A 50 $
Rappelons , qu ’ il y a quelques jours le Koweït n ’ écartait pas la possibilité d ’ un accord à Doha en avril même sans l ’ adhésion de l ’ Iran . Par ailleurs le cessez le feu en Syrie , suite à un accord russo-américain , perdure depuis maintenant un mois et demi et on se rapproche de négociations en direct entre les tenants du régime et ceux de l ’ opposition . De même que les offensives contre l ’ EI se sont de plus en plus accentuées aussi bien en Syrie qu ’ en Irak . Plus au Sud , un accord de cessez le feu vient d ’ être conclu au Yémen , et ce cessez le feu semble se maintenir à tel point que l ’ on prévoit des négociations entre les belligérants ces prochains jours au Koweït . En Europe , on assiste depuis quelques temps à une augmentation notable des importations américaines de pétrole russe et la crise ukrainienne ne fait plus la une de la presse au point de dire que l ’ on semble s ’ orienter vers une sorte de statu-quo acceptable . En juxtaposant toutes ces données , on peut s ’ attendre à une conférence de Doha du mois d ’ avril , aboutissant à un accord de principe pour au moins une stabilisation de la production au niveau de février 2016 , en attendant une éventuelle décision de diminution de la production dans un futur pas trop éloigné . On peut , sans être exagérément optimiste , espérer une stabilisation des prix autour de 50 US $ le baril voire 60 ( si on l ’ est un peu plus ) à fin 2016 ou au début 2017 , après une diminution des stocks qui sont aujourd ’ hui très élevés . Avant de terminer , nous devons nous poser la question concernant le marché du gaz , qui a vu ses prix diminuer de la même façon puisque liés à ceux du pétrole . Ceci pourrait amener les grands acteurs du gaz à rechercher une autre définition des prix pour une énergie ( qui est aussi matière première ) qui reste la plus recherchée parmi les énergies carbonées . •
OIL & GAS business / NUMÉRO 14 / Avril 2016 / 39