Oil&Gas Buisiness Issue Volume 14 | Page 24

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volets : le développement du contenu et des infrastructures d ’ hébergement locaux qui , à terme , pourraient participer activement à la baisse du prix des connexions ( les prix pratiqués demeurent élevés en comparaison avec nos voisins immédiats ) et à augmenter encore le nombre d ’ utilisateurs . Il y a certainement d ’ autres leviers , comme le e-paiement , dont il faut tenir compte dans la promotion des nouvelles technologies .
Aujourd ’ hui , le boom de la 3G est observable sur le terrain . Mais , cette dynamique profite-elle à tous les acteurs locaux impliqués dans les TIC ? Les différents équipementiers étrangers ( Samsung , LG , Nokia , Wiko , Sony , Apple …) en tirent bénéfice également … Elle l ’ est en tous cas pour les opérateurs qui ont lancé la technologie . Il n ’ y a pas de doute là-dessus . Le passage de 0,3 M de connexions à l ’ internet mobile au 4 e trimestre 2013 , à plus de 15,4 M de connexions au 4 e trimestre 2015 ( source GSM Association , avril 2016 ), et ce , malgré les prix proposés ( parfois dissuasifs ), le démontre clairement . Si , d ’ un point de vue hardware , la 3G a considérablement boosté les ventes de smartphones et autres tablettes ( ce qui a clairement profité à quelques entreprises locales ), les constructeurs de marques étrangères ne sont pas en reste . Il est important de souligner que la 3G n ’ est qu ’ un canal de transmission , et que le smartphone ou la tablette un outil pour y accéder . L ’ enjeu stratégique qui aura encore plus d ’ effet sur les deux , reste l ’ industrie du « software made in DZ » notamment au plan du développement d ’ applications mobiles qui lui , ne profite malheureusement quasiment pas de ce boom , car difficilement monétisable sans le e-paiement .
Il y a le boom de la 3G et il y a le boom de la téléphonie mobile ( à en juger par le nombre d ’ abonnés ). Pour autant , l ’ Algérie est très mal classée dans le hit des nouvelles technologies à l ’ échelle africaine et mondiale . N ’ est-ce pas là un paradoxe ? Non , je ne pense pas que ce soit le cas , car , il faut comprendre les bases sur lesquels les différents pays sont notés , puis classés . Il est bien entendu important de parler d ’ infrastructures réseaux et d ’ avancement technologique , mais cela doit se faire dans une optique bien définie , dont l ’ objectif fondamental est de faciliter la vie de tous les jours pour
Le manque de contenu local , et d ’ infrastructures locales adéquates ( stabilité de la connexion internet , de l ’ électricité ) pour héberger du contenu en Algérie impliquent que plus de 90 % du contenu que nous consommons au quotidien est créé et hébergé en dehors de notre pays , d ’ où notre dépendance de ce câble sous-marin .
les usagers . Aujourd ’ hui , les gens perdent énormément de temps en matière de paiement de factures , d ’ achat de billets d ’ avion ou encore d ’ ouverture d ’ une entreprise en Algérie . Cela , il faut y remédier , parce que de l ’ Internet , on doit en faire bon usage , en développant du contenu local .
L ’ internet reste cher , par comparaison à de nombreux autres pays , y compris ceux en développement . A quoi cela est-il dû , à votre avis ? À plusieurs paramètres , mais au risque de me répéter , le manque de contenu local en est l ’ une des principales causes . Explications : le gros ( pour ne pas dire l ’ ensemble ) du contenu que nous consommons , c ’ est du contenu étranger , réalisé et hébergé à l ’ étranger . Il suffit de se remémorer le blackout Internet survenu , il y a quelques mois pour le comprendre . On s ’ en souvient , il aura suffi d ’ une rupture de câble sous marin pour mettre tout le pays ou presque en panne . Le manque de contenu local , et d ’ infrastructures locales adéquates ( stabilité de la connexion internet , de l ’ électricité ) pour héberger du contenu
24 / OIL & GAS business / NUMÉRO 14 / Avril 2016