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préconise-t-il . Et le positif dans le numérique ne peut être que glorifié , soutenu , à fortiori quand il s ’ agit de monter une entreprise . Kahlane souligne à ce sujet que la communauté algérienne du numérique a appris , avec une grande satisfaction , la création d ’ une filière numérique par le ministère de l ’ Industrie , conforté dans sa démarche par le MPTIC qui l ’ héberge . La mise en place de l ’ Algerian Digital Cluster , un Groupement d ’ intérêt économique qui regroupe des petites et moyennes entreprises du domaine , va dans le bon sens en encourageant les parties prenantes . Aider une start-up de moins
Ce qui est désormais important pour le citoyen , c ’ est beaucoup plus ce qu ’ il va faire avec son smartphone et / ou ordinateur d ’ une part et le débit avec lequel il pourra le faire d ’ autre part . Algérie Telecom évolue pourtant dans un environnement immédiat fait de dynamisme créé par des jeunes désireux d ’ investir dans le domaine des TIC .
d ’ un an à démarrer est une très bonne chose et cela ne prend généralement pas beaucoup de temps . Par contre , avec sa maigre et naissante expérience , avec la promesse d ’ un plan de charges , penser qu ’ elle est capable de manipuler et d ’ installer de la fibre optique , c ’ est , peut être , aller un peu vite en besogne . Ali Kahlane explique que pour ce type de travaux , en plus d ’ une formation spécifique , il faut aussi une expérience avérée puisque les normes sont strictes : le câble de fibre optique ( un créneau monopolisé par AT ) est fragile et cassant , ses accessoires sophistiqués et son « soudage » est
Azouaou Mehmel , PDG d ’ AT .
délicat . Les récentes expériences lancées dans Alger et sa périphérie par Algérie Telecom ont montré les limites et les difficultés rencontrées . Poser de la fibre optique exige en plus des travaux de génie civil , déjà très complexes , une aptitude et une formation très spécialisées . Avoir pensé confier cela à des primo-entrepreneurs , est , selon lui , une « bonne idée avec beaucoup de conscience et très certainement de la bonne volonté de la part des initiateurs ». Mais , ajoute-t-il , cela s ’ est mu en une « maladresse », les résultats étant « mitigés ». L ’ expert espère que cette expérience aura contribué toutefois à « former et à fidéliser » des start-up qui se sont découvertes une vocation et une spécialité dans le domaine pour s ’ améliorer et faire , bon gré mal gré , un bout de chemin avec Algérie Télécom pour le bien de tous .
Changer la loi
En résumé , Algérie Télécom est en position de monopole de fait aussi bien dans la téléphonie fixe , et cela depuis toujours que dans l ’ accès Internet depuis la disparition de l ’ Eepad , en septembre 2009 . Et selon les appréciations de Ali Kahlane , la position de monopole dans laquelle « se complait AT ne montre pas de signes de changement ». Il semble , dit-il , qu ’ il faille « changer la loi » pour que l ’ ouverture de la Boucle locale soit possible . « Doit-on comprendre par là que l ’ on ne veuille pas de concurrents à Algérie Télécom », s ’ interroge-t-il . La loi des Télécoms actuelle permet l ’ arrivée d ’ un deuxième ou même d ’ un troisième opérateur de téléphonie fixe . Ce dernier peut alors , en toute légalité , déployer son propre réseau et avoir sa propre clientèle aussi bien dans la téléphonie fixe que dans l ’ Internet et les services connexes . Ali Kahlane remonte le temps , mettant en relief des faits . La Déclaration de Politique sectorielle des télécommunications de 1999 avait « complètement ouvert » le secteur et la loi 2000-03 « l ’ a autorisé en le réglementant », se souvient-il . Cela a d ’ ailleurs permis aux deux opérateurs mobiles privés actuels d ’ exister . Mais surtout , cela a permis , en 2006 , à un autre opérateur d ’ acquérir « une licence d ’ exploitation de la téléphonie fixe nationale , internationale et de boucle locale ». Lacom , dit-il , a bien existé en tant que concurrent d ’ AT de 2006 à 2008 . Il aurait pu , note-t-il , continuer ainsi et être toujours là s ’ il avait convenablement suivi les stipulations du cahier des charges de l ’ ARPT en déployant son réseau en marge d ’ Algérie Télécoms et en toute concurrence . •
22 / OIL & GAS business / NUMÉRO 14 / Avril 2016