entretien
Le changement de doctrine doit etre volontaire pour bénéficier de l ’ adhésion des algériens qui aspirent à une modernisation de l ’ économie . C ’ est un signe d ’ une maturité de la part du gouvernement .
retirer ces freins à l ’ investissement . L ’ Etat doit changer de paradigme pour passer du contrôle a priori au contrôle a posteriori . On libère la création d ’ entreprises pour ensuite contrôler . Il demeure évident que les problèmes du foncier , du financement , du cadre juridique restent des freins mais les investisseurs sont à même de les surmonter . L ’ investisseur n ’ attend pas de l ’ Etat des aides , il attend de la confiance et de l ’ accompagnement dans son cheminement au travers des arcanes de l ’ Administration .
Dans la situation de crise actuelle quels secteurs seraient susceptibles de permettre l ’ émergence de la diversification économique tant espérée par le gouvernement ? Compte tenu de sa position géographique , de sa démographie dynamique , des ressources naturelles et de la diversité de son territoire , la situation de l ’ Algérie est singulière , car elle dispose d ’ avantages concurrentiels considérables qu ’ elle n ’ exploite pas et , pire , elle semble même les ignorer dans les politiques d ’ investissement . Tout le monde le dit
Cette décision dénote aussi un changement de doctrine car jusqu ’ à présent l ’ Etat était réticent à utiliser les moyens de financements qu ’ offrait l ’ économie et avait recours systématiquement au budget de l ’ Etat pour financer ses investissements . ces avantages sont considérables pour développer son industrie pour les besoins locaux et pour l ’ export . Les secteurs sur lesquels l ’ Algérie pourrait devenir un leader régional de premier plan sont nombreux , on peut citer quelques exemple : le tourisme , l ’ Agriculture , les matériaux de construction , l ’ agro-alimentaire , l ’ energie , la pétrochimie , la construction et les travaux publics . La bonne stratégie est de se lancer avec un dispositif national d ’ aide aux projets dans ces secteurs . Or , aujourd ’ hui , ce que nous voyons , ce sont des investissements tous azimuts dans des secteurs qui ne sont pas forcément porteurs pour l ’ Algérie . On peut d ’ ailleurs se poser la question de savoir si l ’ Algérie peut développer une industrie automobile . La réponse est malheureusement négative car nous n ’ avons pas tous les atouts à notre disposition et nous serons par conséquent toujours plus chers comparés aux pays qui ont pris de l ’ avance dans ce segment de l ’ industrie . En revanche est-ce que l ’ Algérie peut devenir une puissance régionale dans l ’ energie solaire , là , la réponse est positive .
18 / OIL & GAS business / NUMÉRO 14 / Avril 2016