Oil&Gas Buisiness Issue Volume 13 | Page 42

verbatim

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Comment gérer le financement de l ’ économie algérienne

Tewfik Hasni expert
Le pays a toujours basé les règles de financement en respectant l ’ une d ’ entre elles en priorité , celle de préserver la poule aux œufs d ’ or : l ’ entreprise Sonatrach . Ceci nous a menés à une forme d ’ autisme . Le manque de bonne gouvernance ne permettait pas de voir le cercle vicieux dans lequel l ’ économie se trouvait engagée . La dernière crise aurait dû permettre de sortir de cette situation , si les réformes avaient pu être menées jusqu ’ au bout . L ’ embellie des prix du brut n ’ a fait que renforcer les anciennes politiques . Mieux encore , l ’ objectif des réformes des années 80 , qui devaient relancer l ’ économie , s ’ est vu dévoyé . La culture de la rente a fini par éliminer les autres vecteurs de croissance hors hydrocarbures .
I- La définition des besoins de financement
En effet , la fameuse restructuration des entreprises qui avait vu la séparation de la pétrochimie , du raffinage et des engrais de la maison-mère Sonatrach , n ’ a fait qu ’ entériner l ’ objectif caché de continuer à commercialiser les matières premières à l ’ état brut , en donnant l ’ exclusivité des financements à la Sonatrach résiduelle . Ce fut la fin du raffinage , de la pétrochimie et des engrais et , par la même , la fin de la valorisation du gaz . S ’ il fallait traduire par des mots cette situation , nous dirions que les objectifs de développement n ’ ont jamais été appréhendés . Hélas , cela continue , nous sommes toujours dans le scénario « laisser faire ». Alors même que la consommation d ’ hydrocarbures qui pouvait être qualifiée d ’ énorme gaspillage , n ’ a amené aucune réaction , les prévisions de consommation étaient au contraire calquées sur ce scénario du « laisser faire ». Nous avons même entendu dire qu ’ il fallait réaliser 5 raffineries . Un investissement irrationnel , car le raffinage a toujours été déficitaire dans le monde . Il était préférable de racheter des parts dans le raffinage à l ’ étranger . Il fallait revoir le mix de consommation énergétique existant . L ’ Etat aurait dû prendre des mesures plus précises pour augmenter la
42 / OIL & GAS business / NUMÉRO 13 / mars 2016