par Dr Carlo Montaguti
C’est une réaction à tout
changement qui modifie mon équi-
libre, si ce changement est perçu
comme nocif. La psychologie y
est donc pour quelque chose : il
s’agit souvent de voir comment on
interprète la réalité, au point qu’un
agent stressant pour moi ne l’est
pas du tout pour toi.
Il ne faut pas se tromper non
plus: la vue d’un lion qui fonce
vers toi provoque immédiatement
une violente réaction de stress,
peu importe ta culture, ton inter-
prétation de la réalité, bien sûr !
On pourrait aussi dire que le
stress se produit par rapport à dif-
férents types de menaces (vraies
ou supposées). Si mes besoins
sont en danger, je ressens un
stress. Maslow, le psychologue
Américain, avait dessiné une
pyramide de nos besoins. C’est
une simplification, mais cela peut
nous aider à comprendre.
À la base, il y a les besoins
physiologiques (faim, soif, som-
meil) ; au « deuxième étage »,
il y a la sécurité ; au troisième,
l’appartenance (faire partie d’un
groupe) ; au quatrième, l’estime
que les autres ont de moi ; enfin,
au sommet, l’autoréalisation.
Je peux donc être stressé si
l’on porte atteinte à l’un de mes
besoins.
Quels sont les
symptômes du stress ?
Ce sont des malaises phy-
siques tels que les palpitations, la
transpiration excessive, les maux
de tête, les vertiges, la fatigue,
l’insomnie, etc.
On mange davantage, on boit
trop d’alcool, on critique les
autres …
Le sentiment qui prévaut est
l’anxiété et parfois le décourage-
ment. On a du mal à penser clai-
rement et à prendre des décisions.
Vous vous retrouvez dans tout
ça ? Il ne faut pas paniquer : par-
fois, c’est la suggestion, comme
Santé
quand on lit la notice des médi-
caments. Mais si tout ça persiste
et dérange sérieusement votre vie,
là, alors, on pourrait être en pré-
sence d’un vrai stress : il vaudra
mieux consulter un spécialiste.
Mais il ne faut pas croire que
tout stress est mauvais : non,
c’est plutôt un mécanisme très
important pour notre réalisation,
à condition de ne pas être bloqué.
Il y a aussi un stress positif
(eustress). C’est une dose d’adré-
naline qui nous pousse à réaliser
nos buts et aussi à s’engager à fond
pour le bien-être des autres : c’est
comme une réserve d’énergie.
Une étude récente montre
que les effets négatifs du stress
(comme l’hypertension, le dia-
bète, l’ulcère, les maladies car-
diovasculaires et psychiques) ne
touchent pas ceux qui, face aux
mêmes situations « stressantes »,
les interprètent comme des oppor-
tunités et non pas comme danger.
Une amie, qui a beaucoup
souffert dans sa vie, me disait une
chose étonnante : « Tu sais, j’ai
compris que le bonheur dépend
seulement à 10% des choses qui
nous arrivent et à 90% de com-
ment nous les affrontons ».
Des scientifiques donnent
d’autres pourcentages… mais
c’est une réalité.
A bon entendeur…
(à suivre)
Edition Afrique de l’Ouest
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