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Rue des Beaux-Arts n° 72 – Juillet/Août/Septembre 2020 était loin d’être le cas d’Oscar Wilde dont les brillantes facultés intellectuelles demeurèrent intactes jusqu’à la fin de sa vie. 1 Il ne fait aucun doute que Wilde fut mal soigné en prison. Dans une pétition adressée à l’administration Wilde se plaint d’être désormais presque entièrement sourd de l’oreille droite à cause d’un abcès qui lui a perforé le tympan. Mais les médecins de la prison n’en tirent aucun compte. Quatre ans plus tard, Wilde est en exil à Paris, à l’Hôtel d’Alsace, et son mal a progressé, se propageant au mastoïde, ce qui nécessita une opération. Elle eut lieu dans sa chambre, le 10 octobre 1900. Les auteurs de l’article du Lancet estiment qu’il aurait alors subi une mastoïdectomie. L’amélioration de son état de santé ne durera que quelques semaines. Depuis septembre où il avait dû s’aliter, Wilde aurait reçu plus de soixante visites du médecin de l’ambassade Britannique, Maurice a’Court Tucker. En voyant l’état de son patient se détériorer, celui-ci s’adjoindra les services d’un collègue français, Paul Claisse. Le 27 novembre, ils rédigent ensemble un certificat médical : «Dimanche 25 novembre, nous avons constaté de sérieux troubles cérébraux découlant d'une suppuration de longue date de l'oreille droite qui a été soignée depuis plusieurs années. Le 27, les symptômes ont nettement empiré. Le diagnostic d'une méningo-encéphalite ne fait plus aucun doute.». Il n’est nullement question de syphilis. 1 Article paru dans la revue spécialisée « The Lancet », le 25 novembre 2000 7