N° 80 | страница 80

Rue des Beaux-Arts n ° 80- Juillet – Août – Septembre 2022
collection précédente , publiée par Mikhail et Hofer et Scharnhorst . Et cela est surprenant , parce que beaucoup des amis de Wilde ont maintenu qu ’ il parlait mieux qu ’ il n ’ écrivait . J ’ ai eu le sentiment que les interviews de Wilde méritaient d ’ être republiées , et ce sentiment a été renforcé alors que j ’ ai découvert de plus en plus d ’ interviews qui n ’ avaient jamais été documentées .
-L’ image d ’ Oscar Wilde qui émerge à la lecture de ces interviews est kaléidoscopique , pensez vous que cette impression va aider à prendre en compte la complexité du personnage mieux que ne le font les biographies habituelles ?
-Compiler ces interviews m ’ a surement donné une meilleure compréhension de la personnalité de Wilde et j ’ espère que les lecteurs en tireront la même expérience . Une des mes découvertes favorites a été l ’ interview que Wilde a donnée à Lincoln , dans le Nebraska . Les biographes savaient depuis des décennies que Wilde avait été invité à visiter un pénitencier d ’ état , mais il n ’ avait pas été rapporté qu ’ il avait aussi visité un asile d ’ aliénés . A la suite de cette visite , Wilde était plongé dans ses pensées et il a confié à son interviewer qu ’ il avait été un « enfant mélancolique », une révélation d ’ autant plus rare qu ’ il ne parlait presque jamais de son enfance . Il y a beaucoup d ’ exemples de ce type dans les interviews . Je suis curieux de découvrir les différents prismes , et , parmi ceux-ci , certains que je n ’ ai pas du tout imaginés , avec lesquels les lecteurs vont lire cette collection . Ainsi , quand j ’ ai montré les épreuves de la collection à l ’ universitaire allemand Wolfgang Maïer-Sigrist , il a immédiatement remarqué un détail qui m ’ avait échappé : une
80