My first Publication n°69 | Page 29

Rue des Beaux-Arts n°69 – Octobre/Novembre/Décembre 2019 Young King, la musique est le point de rupture de l’amour: “… a stranger, some said, who, by the wonderful magic of his lute-playing, had made the young Princess love him” (CW 213). Tandis la chanson de la petite linotte annonce le printemps et le changement de comportement du Selfish Giant (1888), des traces de la beauté et du chagrin résonnent dans la chanson du rossignol de The Nightingale and the Rose. La chanson de la sirène séduit dans The Fisherman and His Soul (1891). La sirène chante le monde merveilleux de la mer et sa belle voix ensorcèle le pêcheur. Comme dans The Nightingale and the Rose la chanson mène à la mort. Wilde accorde généralement moins d’attention à la voix chantée qu’à la voix qui parle. Pourtant, Wilde souligne la divinité d’une voix chantée dans The Picture of Dorian Gray (1890, rév. 1891). Là, il décrit le chant de la célèbre soprano colorature italienne Adelina Patti comme “divinely” (CW 85). La réalité et la fiction sont étroitement liées. Lors de sa tournée à travers l’Amérique du Nord, le 20 février 1882, Wilde avait entendu Patti au cours d’un concert au Great Music Hall à Cincinnati. Il l’a ensuite rencontrée dans les coulisses. Wilde connaissait d’autres célèbres chanteuses d’opéra, dont la légendaire soprano australienne Nellie Melba et l’actrice et cantatrice française Georgette Leblanc. Des images musicales La fascination qu’exerce la musique se retrouve par l’intermédiaire de figures de style tout à fait délicieuses et divertissantes. Avec des métaphores et des comparaisons, Oscar Wilde donne à sa langue plus d’expressivité et de beauté. Dans les premières années de ses écrits, la musique est associée métaphoriquement à l’amour: “And the sweet 29