Et même des jeunes , entre 12 et 16 ans , rencontrés au Squatt affirment majoritairement aimer le travail d ’ équipe . Et les autres , qui se disent plus réfractaires , comme JK , se laissent parfois prendre au charme d ’ une équipe qui fonctionne bien : « Tu as des amis qui t ’ entourent , alors tu n ’ es pas stressé . Quand tu les vois , tu te dis ‟ oui , je peux le faire ”. »
UNE SATISFACTION INÉGALE
Malgré ces moments de l ’ éloge de la solidarité dans les groupes , les commentaires des jeunes du Squatt se concentrent surtout sur des situations pénibles et les contrecoups de la négligence ou du contrôle des pairs . Ils remarquent néanmoins quelques bons coups de leurs enseignants afin de créer des équipes plus équitables .
Collaborer ? Vraiment ?
Loki et JK sont particulièrement loquaces concernant les événements catastrophes dont ils furent la cible . Loki raconte s ’ être senti dénigré , malgré et même à cause de ses bonnes performances : « Celui qui est bon à l ’ école , il n ’ est pas populaire et on le traite de geek . […] Dans les travaux d ’ équipe , les autres essaient de le rabaisser pour pouvoir l ’ utiliser . »
JK , quant à lui , dit avoir enduré des commentaires acerbes liés à son niveau linguistique , même dans des travaux n ’ ayant rien à voir avec la langue : « Lorsque tu es nouveau dans une école et que tu viens d ’ un pays étranger , que tu ne parles pas français , que la langue française est nouvelle pour toi , il y a peutêtre des gens dans ta classe qui vont te dire qu ’ ils sont insultés parce que tu ne parles pas le français assez bien . »