Passer le savoir , en douce …
Bien sûr , l ’ accès à un beau jeu , possédant tout ce qu ’ il faut pour faire rire et rêver , ne signifie pas pour autant que les parents doivent renoncer à profiter de la partie pour transmettre quelques connaissances . Maintenant , avec des jeux basés sur les échanges de ressources ou les stratégies , les notions portant à l ’ ouverture sur le monde sont devenues monnaie courante , assure Sylvain Trottier : « Il y a bien sûr des jeux de connaissances , mais il y a aussi des jeux où , par exemple , tu as une carte du monde ; alors si je dois l ’ utiliser pour jouer , indirectement , j ’ apprends où sont les différentes villes que j ’ ai besoin de connaître . Ce sont des apprentissages plus cachés , mais ça touche les mathématiques , l ’ optimisation , les apprentissages de socialisation ou encore de communication . »
L ’ approche ludique motive tout le monde à se mettre à table pour apprendre , davantage qu ’ une série de devoirs . Le principal intérêt mentionné par Jean-Charles Dorais , en ce qui a trait à l ’ apprentissage , reste cependant que le résultat d ’ une réponse imparfaite mène souvent plus directement au désir de se dépasser , sans écorcher aussi brutalement l ’ ego : « Nous pouvons appeler cela un défi , mais le principe , c ’ est que l ’ enfant ou le parent va vouloir jouer en se demandant s ’ il parviendra à être plus rapide , la prochaine fois , s ’ il a la même carte . Nous voulons donc que les personnes développent des habiletés en rejouant et en se fixant des objectifs , mais qui ne sont pas des objectifs sur papier , qui feraient que l ’ on se sentirait comme perdant ou que l ’ on n ’ est pas bon si on ne les atteint pas . »