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mieux-vivre
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Programmation 2 :
Attendre que les choses se règlent
par magie
Cette programmation relève de la procrastination et par-
fois d’un sentiment d’incompétence, réel ou non fondé.
Dans certaines situations parentales, il est possible que,
plutôt que d’intervenir, on espère que le temps règle les
choses. Bien que cela demeure parfois vrai, il ne faut
tout de même pas jouer à l’autruche : certains pro-
blèmes ne disparaîtront pas juste parce que vous ne les
regardez pas.
Par exemple, si votre enfant a un problème de com-
portement à trois ans, il ne se transformera probable-
ment pas en petit ange sage et tranquille à 5, 7 ou 10
ans. Son comportement risque en fait de s’aggraver si
des mesures ne sont pas prises. Si vous faites tout à
la place de votre enfant, il ne deviendra pas autonome
à l’adolescence parce qu’il a soudainement envie de
faire des tâches et de s’impliquer : il risque plutôt d’exi-
ger encore plus haut et fort et de s’attendre à ce qu’on
le serve.
Donc, si des situations vous rendent inconfortable, pro-
grammez-vous de préférence vers l’action. Elle est sou-
vent bien plus efficace que d’attendre que les choses
passent.
OUBLIER DE PRENDRE SOIN DE SOI
Programmation 3 :
Faire passer les autres avant soi
Lorsqu’une situation se présente dans laquelle vos
besoins et ceux de quelqu’un d’autre (enfant, conjoint,
amie, parent…) sont en conflit, qui avez-vous tendance
à mettre en priorité ? Bien que l’altruisme constitue une
valeur honorable, pour prendre soin des autres, il faut
disposer de l’énergie personnelle nécessaire.
Ainsi, pourquoi ne pas vous programmer, d’abord et
avant tout, à accepter que vous aussi ayez le droit de
passer en premier ? Répétez-vous (et de grâce, convain-
quez-vous !) que vous le faites aussi pour les autres, car
ils bénéficieront de votre énergie ainsi renouvelée et de
votre sourire détendu plutôt que de votre visage crispé.
Maman, ou Papa, a le droit de ne pas être disponible
24 heures sur 24. En vous accordant du temps, vous
faites comprendre à vos enfants que chacun est res-
ponsable de son propre bien-être, et qu’il est normal
et sain de le faire. Personnellement (et j’en parle de
temps à autre dans mes articles), je m’octroyais une
« soirée fantôme » par semaine quand mes enfants
étaient petits. Ainsi, je pouvais rester à la maison et
relaxer, mais mes enfants savaient que, comme un
fantôme, j’étais invisible et inaccessible. Pendant cette
soirée, leur père était responsable de tout… Évidem-
ment, il disposait aussi de sa soirée un autre jour de la
semaine, question d’équité. Nous avons toujours bien
apprécié ce concept, qui a en plus comme avantage
de responsabiliser chacun des parents et de le rendre
autonome (petit clin d’œil aux mamans qui hésitent à
quitter la maison pour confier leur enfant à leur père,
craignant qu’il ne fasse pas cela « comme il faut »…).
Programmation 4 :
Ne pas prendre de pause
Un peu dans la même veine que la programmation pré-
cédente, certains parents ne s’accordent de pause que
quand les enfants sont couchés, et encore ! La liste de
tâche qui s’allonge à l’infini devient la dictatrice qui em-
pêche d’avoir un moment de répit pourtant nécessaire
et bien mérité. Et une petite voix intérieure en rajoute en
vous culpabilisant si la tentation de tout laisser en plan
se pointe à votre esprit.
Si vous êtes du genre à ne jamais arrêter, program-
mez-vous plutôt avec la croyance suivante : les pauses
augmentent l’efficacité au travail, et non le contraire !
En effet, le cerveau et le corps humain bénéficient de
temps de repos, et une fois de retour au travail, ils fonc-
tionnent plus optimalement. La vigilance et la concen-
tration reviennent, et le stress a diminué ou a disparu.
La pause n’a pas à être très longue : quelques minutes
peuvent suffire. Prendre des respirations profondes,
marcher, lire un article ou quelques pages d’un bou-
quin, siroter un café ou un thé sans rien faire d’autre
: ces simples idées fonctionnent ! Vous pouvez aussi
expliquer à vos enfants que lorsque vous êtes en pause,
vous n’êtes pas disponible. Encore une fois, cela a
le mérite de leur apprendre à écouter leur énergie et
à se respecter, car ils auront un jour leur longue liste
de tâches à gérer. Personnellement, je crois avoir bien
enseigné cela à mes enfants (et même à mon beau-fils),
car ils me disent souvent qu’ils veulent se reposer et
prendre des pauses, ce que je respecte, car les jeunes
ont aussi de longues journées, avec le service de garde
et l’école. Cela dit, la vie n’a pas à être un feu roulant
constant d’activités et de tâches…