Montréal pour Enfants vol. 19 n°3 Été 2019 | Page 38

38 loisirs et culture www.montrealpourenfants.com Cette nouvelle tradition de partage des savoirs semble s’être répandue rapidement, ces derniers temps. Bien d’autres métiers s’activeront aussi du- rant Les Seigneuriales, www.seigneuriales.com, de Vaudreuil-Dorion. L’événement d’envergure, prévu du 6 au 9 juin, fait toujours une belle place à la famille, à la musique, aux marchés publics, aux personnages historiques et à leurs métiers depuis maintenant 27 ans. Certains métiers se sont perdus, tandis que d’autres ont su résister au temps, tout en connaissant de grandes transformations. L’industrie agricole peut sembler être celle qui a le plus perdu ses repères depuis l’industrialisation, mais une petite chèvre aussi vaillante que celle de monsieur Séguin, ainsi que des canards et autres habitants de la ferme se retrouveront au Musée d’histoire et du patrimoine de Dorval, les 26 et 27 juillet, dans le cadre de l’exposition « L’étable au Musée », www.ville.dorval. qc.ca/fr/evenements, où la vache, le bœuf et le veau seront à l’honneur, du jeudi au dimanche, durant tout l’été. Pour se rappeler les vertus des plantes que l’on a parfois oubliées depuis l’avènement de l’industrie pharmaceutique, il faudra visiter les jardins de la Mai- son Saint-Gabriel, www.maisonsaint-gabriel.qc.ca, ou du Château Ramezay. Entre les plantes médi- cinales et potagères, le Château abriterait même un apothicaire, les jours où les marchands de four- rures s’absentent, dès le début juin. Ce botaniste préférerait, paraît-il, le silence de son coin de nature aux intrigues entre domestiques du 18 e siècle, que dévoilent, à l’intérieur, une série de bornes audio. Et pendant que s’entremêlent les jeux de pouvoir des adultes, c’est par le jeu « Trouver le chat » que les enfants sont invités à se connecter, sans iPad, à ceux d’une autre époque. À la Maison Saint-Gabriel, il suffit d’une lueur de beau temps pour qu’à partir du 22 juin, les samedis et les dimanches, les gens de tous les métiers aillent se mêler aux bonnes et aux mauvaises herbes de leur jardin. Qu’ils soient tisserands, forgerons ou cordonniers, ces person- nages ont en commun une âme de conteurs profes- sionnels, lorsqu’il s’agit d’expliquer leur art. Quelques bonnes fileuses ont un savoir à partager à la Maison Saint-Gabriel. Cependant, d’autres ou- vrières ont su développer leur talent pour guider les doigts d’enfants de 5 ou 6 ans. Il faut s’y prendre jeune lorsqu’on compte maintenir la tradition de la Journée mondiale du Tricot, www.facebook.com/ MetiersTraditions, qui se déroulera au parc St. Mark de Longueuil le 9 juin, ou encore apporter son sou- tien aux habitants de la Maison nationale des Pa- triotes, www.mndp.qc.ca, pour la création de cein- tures fléchées. Il est impératif de réserver pour se rendre à la demeure des rebelles de Saint-Denis-sur- Richelieu. Les Hospitalières de Montréal, museedeshospita- lieres.qc.ca, quant à elles, préservent l’héritage de l’Hôtel-Dieu. Ces héritières spirituelles de Jeanne- Mance inciteront les 4 à 8 ans à jouer avec des ou- tils de la trousse d’un médecin du 19e siècle, tandis que les jeux autonomes prévus pour les 9 à 12 ans toucheront davantage les secrets des apothicaires du 17e siècle. Les préoccupations relatives à l’environnement ont également remis certaines vieilles professions sur les rails. Ainsi, bien avant que l’on élargisse le réseau des trains de banlieue, le chemin de fer transcana- dien a laissé ses traces. Ses wagons ont terminé leur route à l’Exporail, www.exporail.org, de Saint- Constant, qui souligne cette année le centenaire du CN. Entre ces locomotives anciennes et celles de la STM, qui ont déjà acquis là-bas le statut d’artéfacts, la maquette, les vieux tramways ainsi que les trains électriques, qui transportent encore les usagers, demeurent les attractions les plus courues par les 3 ans et plus. La mine de fer de Capelton, www. capelton.ca, entraîne les 5 ans et plus, chaudement vêtus, dans ses profondeurs, grâce à de petits wa- gons, appelés «  Cabooses  ». Cette visite offre un aperçu des conditions de travail d’avant 1900. La prospection d’or y est encore pratiquée dans ses ruisseaux par les familles de visiteurs. Festoyer comme les aïeux Les artisans du passé devaient parfois trimer dur, mais leurs longues nuits d’hiver leur ont offert une ri- chesse que notre monde hyper-connecté peine à re- conquérir, comme les moments partagés en famille. Et si bien des pas ont parcouru les planchers de danse, les vieux airs musicaux ont su s’imprimer dans les mémoires. Ils se libéreront à nouveau au Manoir Boucher de Niverville, www.cultur3r.com/ lieux/manoir-boucher-de-niverville, de Trois-Rivières, les 27 et 28 juillet. Puisque les musiciens traditionnels