Montréal pour Enfants vol. 19 n°1 La relâche 2019 | Page 27
L’objectif est triple : en plus d’ajouter ces concepts au
cursus déjà en place, il s’agit de donner le goût aux
élèves d’apprendre en s’appuyant sur une nouvelle
matière captivante et pertinente, puis de renforcer les
connaissances des matières de base. Les activités
hebdomadaires rattachées au programme, adaptées
à chaque niveau scolaire, soutiennent et privilégient
l’apprentissage du français et l’acquisition des
compétences STIM (sciences, technologie, ingénierie
et mathématique). De plus, ces concepts nouveaux
aident à concrétiser une partie de la matière scolaire plus
abstraite, ou plus difficile à intégrer pour les élèves.
Le professeur Thierry Karsenti, titulaire de la Chaire de
recherche du Canada sur les technologies de l’information
et de la communication (TIC) en éducation de l’Université
de Montréal, croit fermement qu’il est possible d’éveiller
l’intérêt des élèves grâce à une pédagogie axée sur
ces nouvelles technologies. Selon lui, dans un monde
où les nouvelles technologies prennent de plus en plus
de place, faire de l’école un lieu où l’élève prend part
activement à l’évolution technologique devient un moyen
de valoriser l’apprentissage en favorisant l’engagement
des jeunes dans leur parcours scolaire.
Ainsi, à la maternelle, les élèves créent des séquences
sur un tapis spécial à partir des lettres de l’alphabet, et
le robot-souris suit le trajet proposé. Ils exercent d’abord
leur mémorisation, leur logique et leur orientation spatiale.
Dès la première année, petit à petit, ils s’amusent avec
les syllabes, puis les mots, en apprenant à programmer
et à anticiper les déplacements des robots (logiciel
CodeStudio, robots WeDo et MBot). Graduellement,
Mme Sandrine Labalte ( enseignante de
la 3 e année) avec 3 de ses élèves.
d’autres notions sont ajoutées, toujours en renforçant
le contenu de certaines matières. Français, angles,
fractions, résolution de problèmes, périmètres, codage…
la liste est exhaustive et évolutive. Puces, applications,
connexions, moteur, capteurs… ça se complique ! À la
fin de l’année, les élèves construiront leur propre robot à
partir de matières recyclées, qu’ils seront en mesure de
programmer pour lui faire relever nombreux défis.
Marie-Pier Cournoyer est heureuse de constater que le
personnel enseignant se réjouit de voir l’enthousiasme et
la motivation des élèves, ainsi que le degré d’implication
et de fierté qu’ils en retirent. «Pour nos élèves, l’école
est maintenant un lieu où ils peuvent apprendre à
maîtriser la technologie, plutôt que de la subir ou d’en
être uniquement des utilisateurs. En engageant toute
la communauté de l’EPL dans un projet aussi porteur,
passionnant et valorisant, nous pouvons mettre à jour
l’enseignement, préparer nos jeunes aux formations
plus spécialisées, puis leur ouvrir les portes des métiers
d’aujourd’hui et de demain. »
Pour en savoir plus au sujet du Programme
d’alphabétisation numérique et robotique de l’École
des Premières Lettres : premiereslettres.com