Montréal pour Enfants vol. 17 n°6 Hiver 2017 | Page 39

Sensibiliser ? Déjà ? Pourquoi si tôt, alors que l’enfant est encore si loin de l’âge du droit de vote et n’a qu’un rôle limité dans les choix de consommation  ? «  Notre démarche, c’est de dire “Il y a des droits fondamentaux. Les gouvernements se sont engagés à les faire respecter. C’est légitime de défendre ces droits. Et vous, que vous ayez 7 ans, 17 ans ou 77 ans, vous pouvez contribuer à les faire respecter”  » répond Anne Sainte-Marie, d’Amnistie internationale. Tandis que Louise Hénault-Éthier, de la Fondation David Suzuki, insiste sur le fait qu’il n’est jamais trop tôt pour acquérir de saines habitudes pour la planète.  Ainsi, certaines bonnes habitudes de réutilisations qu’avaient acquis nos grands-parents dans leur jeunesse semblent assez difficiles à reprendr e, pour les adultes d’aujourd’hui  : « Maintenant, on utilise tous des mouchoirs jetables et si tu en parles à n’importe qui, il va te dire “Pas des mouchoirs en tissu, on ne peut pas faire ça !”. Mais ce n’est qu’une question d’habitude.  Si ton enfant a grandi en remplissant ses bouteilles d’eau plutôt que d’acheter des bouteilles d’eau jetables, il ne voit pas ça comme étant un frein ou une limitation. […] Plus on les acquiert jeune, ces habitudes, plus on devient efficace et performant pour minimiser le gaspillage. » Les différents experts rencontrés ajoutent également qu’il vaut mieux prendre le taureau par les cornes dans un monde où les enfants sont déjà bombardés d’informations, souvent alarmistes, lorsqu’ils jettent un œil aux nouvelles de 17 heures, surprennent des discussions entre leurs parents ou encore, vont fureter sur le fil d’actualité de la page Facebook de leur grand-frère, ou même