Sensibiliser ? Déjà ?
Pourquoi si tôt, alors que l’enfant est encore si loin
de l’âge du droit de vote et n’a qu’un rôle limité dans
les choix de consommation ? « Notre démarche,
c’est de dire “Il y a des droits fondamentaux.
Les gouvernements se sont engagés à les faire
respecter. C’est légitime de défendre ces droits. Et
vous, que vous ayez 7 ans, 17 ans ou 77 ans, vous
pouvez contribuer à les faire respecter” » répond
Anne Sainte-Marie, d’Amnistie internationale.
Tandis que Louise Hénault-Éthier, de la Fondation
David Suzuki, insiste sur le fait qu’il n’est jamais
trop tôt pour acquérir de saines habitudes pour
la planète. Ainsi, certaines bonnes habitudes de
réutilisations qu’avaient acquis nos grands-parents
dans leur jeunesse semblent assez difficiles
à reprendr e, pour les adultes d’aujourd’hui :
« Maintenant, on utilise tous des mouchoirs jetables
et si tu en parles à n’importe qui, il va te dire “Pas
des mouchoirs en tissu, on ne peut pas faire ça !”.
Mais ce n’est qu’une question d’habitude. Si
ton enfant a grandi en remplissant ses bouteilles
d’eau plutôt que d’acheter des bouteilles d’eau
jetables, il ne voit pas ça comme étant un frein ou
une limitation. […] Plus on les acquiert jeune, ces
habitudes, plus on devient efficace et performant
pour minimiser le gaspillage. »
Les différents experts rencontrés ajoutent
également qu’il vaut mieux prendre le taureau par
les cornes dans un monde où les enfants sont déjà
bombardés d’informations, souvent alarmistes,
lorsqu’ils jettent un œil aux nouvelles de 17 heures,
surprennent des discussions entre leurs parents
ou encore, vont fureter sur le fil d’actualité de la
page Facebook de leur grand-frère, ou même