Montréal pour Enfants vol. 17 n°3 Été 2017 | Page 22
psychologie
COURS D’ANGLAIS
Conversation et grammaire*,
pour les jeunes de 9 à 17 ans
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NOUVEAU COURS!
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Durée : 12 semaines
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ÉCOLE INTERNATIONALE
DE LANGUES YMCA *Prochaine session: 9 septembre 2017
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souvent tendance à faire cela et ce n’est pas spéci-
fique à la dépression. On peut dire : “Mon petit TDAH”,
“Mon petit dépressif” ou “Mon petit TSA”. Les définir
comme ça, cela ne nous aide pas à les voir à partir de
leurs forces, de leurs compétences. » Jonathan Bluteau
abonde aussi en ce sens en ajoutant que d’accorder
trop d’importance au rôle de la médication peut accen-
tuer cette déresponsabilisation : « Ensuite, l’enfant va
associer le fait qu’il se sente bien ou non à la prise ou
non de sa médication. C’est donner énormément de
pouvoir à une attribution externe : la pilule, car dans les
faits, les enfants ont des capacités.»
Pour toi, on se serrera les coudes !
Le sentiment d’impuissance que provoque cette situa-
tion peut aussi accentuer la tentation de chercher une
cause hors de la famille, pour les parents, et de l’école,
pour les professeurs. Des attributions qui, d’après
Frédéric Nault-Brière, ne contribuent pas à travailler
ensemble à partir d’une vision globale : « Il est très
rare, de toute façon, que la problématique soit reliée à
une seule cause très précise. Si le jeune vit ses devoirs
ou ses leçons comme quelque chose d’excessivement
stressant, cela ne veut pas dire que le professeur est
un mauvais professeur. Cela veut dire que c’est une
difficulté du jeune sur le plan scolaire et que l’on peut
essayer de le soutenir et de l’accompagner là-dedans. »
Lyse Turgeon propose de commencer par écouter
l’enfant ou le jeune afin qu’il explique, en ses mots,
les raisons de ses propres appréhensions et retraits.
Ensuite, si l’impression que l’école est fautive persiste ou
pas, l’important est de se donner tous les moyens pour
maintenir le dialogue : « La première étape, c’est d’aller
rencontrer le professeur quand on a fini de bouillir, et
de parvenir à rester calme. Il faut rester poli et partir du
principe que l’enseignant veut le bien de l’enfant ; peut-
être y aller les deux parents ensemble, pour que l’un
puisse donner un coup de pied en dessous de la table à
l’autre pour lui faire comprendre qu’il va trop loin ! Il faut
aussi partir en se demandant ce qu’est notre objectif
et demeurer stratégique : mon objectif est d’aider mon
enfant. Si je vais insulter l’enseignant ou que je lui dis
que c’est de sa faute, je n’aiderai pas mon enfant : au
contraire, ça pourrait aggraver les choses ! Des tech-
niques de base : ne pas accuser, parler au je, dire que
l’on était inquiet pour son enfant. On peut demander au
professeur s’il ou elle a des suggestions pour améliorer
la situation en classe ou ce qui pourrait être fait pour
améliorer la situation. Si, après l’avoir rencontré une ou
deux fois, on voit que rien ne se met en place, ça pour-
rait être le moment d’aller chercher de l’aide du côté de
la direction, mais il faut y aller par étapes. »