: Créé sur une superficie de 922 hectares provenant de la suppression de la Smala des
Spahis(1) antérieurement installée sur ce territoire appartenant à l’Etat.
(1) Les Smalas :
Regroupement des familles des cavaliers indigènes, d’un régiment des spahis avec leurs serviteurs,
chevaux et bestiaux sur un territoire déterminé appartenant à l’état. Ce règlement est défini le
1erMai 1862.
Ce centre de peuplement est aussi le siège de la Commune Mixte d’AÏN TOUTA .Il fut
implanté dans une plaine marécageuse, entièrement recouverte de genêts et de roseaux lieu
de prédilection de panthères noires.
Travaux entrepris pour la réalisation du lotissement comprenant 30 lots agricoles:
Assiette du village, rues et trottoirs, assainissement et plantations.
Alimentation en eau, réservoir, bornes fontaines, abreuvoirs, lavoir.
Construction d’un réduit défensif.
Construction des bâtiments communaux
École, mairie, église presbytère.
Clôture du cimetière.
Les premières surfaces emblavées ont été : de 164 hectares en blé, 194 ha en orge, 25 ha
furent consacrés aux jardins et 5 ha furent plantés en vigne.
Deux moulins à mouture indigène furent créés.
Un hôpital est installé avec la nomination d’un médecin de colonisation.
Poste militaire permanent depuis 1854, Aïn-Touta devient un centre de colonisation
en 1872. La constitution de la commune mixte quant à elle est arrêtée par décret du 29
décembre 1884. Comprise dans l'arrondissement de Batna érigé la même année, la
commune mixte d'Aïn-Touta (ayant pour chef-lieu Mac-Mahon) couvre un espace très
vaste (283 000 hectares) et englobe une population musulmane dominante, évaluée à
40 700 en 193 7, pour 300 Français dits "de souche".
Découpée en sections administratives plus restreintes, elle compte 4 centres de co-
lonisation et 13 douars, sections indigènes ayant à leur tête un caïd et dotées d'un organe
permanent pour gérer les biens dont elles sont propriétaire la djemâa.(2)
(2)La djemaa
La communauté délègue ses pouvoirs à un groupe d’anciens constituant la Djemaa. Elle est une
assemblée de gens âgées des principales familles du village. Elle avait pour mission de gérer les
problèmes civils et judiciaires de la communauté. C’est aussi un organisme économique qui décide
des ressources de grenier collectif pour s’auto suffire. Sans local précis, la djemaa se réunit soit au
grenier, soit sur l’air à battre, soit dans la maison de l’un des deux plaignants, sans avoir recourt à la
justice. La djemaa se saisit des litiges et prend soin de les traiter avec équité selon la loi islamique «
charia » et la tradition « ORF » dans l’intérêt de la communauté
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