Scénographie :
Comme souvent chez Marivaux la pièce nous parle d’un endroit d’enfermement, un espace de surveillance où chacun est l’objet du regard de l’autre. Cet espace se construit comme un endroit clos où chaque personnage ne se comprend que par son appartenance à un autre. Tous sont prisonniers de situations sociales ou de situations d’aliénations qu’ils n’ont pas choisi. Mais plus
encore ces situations d’aliénations ne se comprennent
que dans des formes d’expositions que doivent subir
les personnages. Tous vivent dans l’injonction de
se montrer, de se dénuder, dans leurs désirs, leur
richesses ou leurs pauvretés. Les travestissements
n’en sont pas, ce ne sont que d’autre manière de se
raconter. Quand Frontin est travesti, on lui retire
l’image de sa condition de suivant, on le dépossède
de toute existence propre, et par là, on le découvre
d’autant plus dans sa condition de suivant.