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être vécues en présence de co-locataires des deux sexes ; les cinq années suivantes avec un compagnon de vie ; les cinq années suivantes avec un mari et un enfant ; puis les trois années suivantes avec des amies de femmes, et ainsi de suite. Ce modèle émerge déjà. Mais lorsqu’il s’étendra sur une plus vaste échelle, nous verrons la famille en rotation remplacer progressivement la famille nucléaire et devenir le nouveau statu quo. » témoins de la pré-éminence du culte de la Déesse-mère, et reflète inévitablement la représentation des rôles entre genres dans la société. L’hypothèse de la naissance du système patriarcal en concomitance avec la domestication du cheval chez les populations indo- européennes des Kourganes a été avancée par Marija Gimbutas. Le patriarcat n’existe pas ? Si le matriarcat n’existe pas dans le sens de « domination des femmes », alors le patriarcat n’existe pas non plus dans le sens « domination des hommes ». En effet, quelle domination des hommes sur les femmes quand ceux-ci sont dominés par des femmes de pouvoir telles que Catherine de Médicis, la reine Victoria de l’empire britannique, ou la « dame de fer » Margaret Thatcher, des femmes dirigeantes de sociétés pourtant bien patriarcales ? Quelle suprématie des hommes quand ceux-ci sont forcés de mourir au front lorsqu’ils sont appelés pour la guerre, pendant que leurs épouses restent bien au chaud au foyer ? Quelle domination mâle quand les hommes sont interdits de sexualité hors mariage, ne peuvent aimer librement celles qui les aiment, et quand les enfants conçus hors mariage sont exclus, abandonnés, esclavagés ou tués, qu’ils soient filles ou garçons ? Les termes matriarcat et patriarcat n’ont jamais désigné la domination d’un sexe sur l’autre, mais un ordre social fondé sur l’autorité et la filiation maternelles ou paternelles. Il s’agit là d’une supercherie du néo-féminisme de la « théorie du genre ». Une composante de l’analyse marxiste orthodoxe de l’évolution des sociétés Pour une partie de l’anthropologie évolutionniste du XIX e siècle, le patriarcat aurait historiquement succédé à une période de domination des femmes, désignée sous le terme de matriarcat. Dans l’entre-deux-guerres, le terme fut employé en Allemagne par les féministes proches du mouvement völkisch afin de mettre en avant la thèse antisémite d’un « complot judéo-patriarcal ». La thèse d’une prépondérance de la femme dans le cadre de la famille et de la société dans les premières sociétés humaines est développée au XIX e siècle par l’anthropologue Lewis Henry Morgan (1818-1881). Reprise et popularisée par Friedrich Engels (1822-1895) dans L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, elle devient une composante de l’analyse marxiste orthodoxe de l’évolution des sociétés. Selon l’archéologue Marija Gimbutas, cette thèse est validée par la prolifération de représentations artistiques de corps de femmes, sous forme de statues, et 41