Mi primera revista revista franmag-convertido | Page 33
PÁRRAFO 1 :
Il y atrois semaines, Grâce à Dieu, ours d’argent à Berlin, est sorti sur les écrans français
après décision de justice : les avocats du père Preynat, dont le procès doit se tenir fin 2019,
avaient déposé une assignation en référé devant le tribunal de grande instance de Paris
pour obtenir le report de sa sortie. Leur argument : le dix-huitième long-métrage de François
Ozon, qui retrace la naissance de l’association La Parole libérée et le parcours d’Alexandre
Hezez (incarné par Melvil Poupaud), un de ses fondateurs et l’une des victimes présumées
du père Preynat, porterait atteinte à la présomption d’innocence de leur client. A ce jour,
Grâce à Dieu comptabilise d’ores et déjà 483 820 entrées, un succès sans être un carton.
François Ozon a accepté de réagir par mail à la condamnation du cardinal Barbarin.
Quel est votre sentiment ?
PÁRRAFO 1 :
Je pense que ce jugement est une victoire symbolique très importante pour la protection de
l’enfance en France. Il est en phase avec la société d’aujourd’hui et acte la prise de
conscience de la fin d’une impunité quant aux crimes de pédophilie. Et surtout, il pointe
précisément la responsabilité des institutions, qui doivent cesser de garder le silence sur les
crimes commis en leur sein.
PÁRRAFO 2 :
A travers le cas du cardinal Barbarin, la non-dénonciation d’actes pédophiles est enfin
reconnue comme une véritable infraction aux yeux du grand public. A mon avis, cela va
permettre une libération de la parole encore plus importante et dans beaucoup de domaines.
En quoi Grâce à Dieu est-il, comme vous le dites, un film citoyen ?
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