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Santa Muerte par les institutions religieuses
et par une partie de la société civile, il est
nécessaire de s’intéresser à l’origine
socioculturelle des adeptes. La Santa Muerte
a été très souvent associée au monde des
marginaux et des exclus, de la délinquance,
des kidnappeurs, des assassins, des truands,
des narcos ; ainsi qu’aux policiers, aux
chauffeurs de taxi et aux routiers. Les cas les
plus extrêmes étant les narcosatánicos, qui
pratiqueraient
des
rites
sataniques,
assassinant
des personnes pour les donner en offrande à
la Santa Muerte 31
Les
Mexicains
cherchent
une
solution à leurs problèmes quotidiens par le
recours au spirituel, à des intercessions
multiples et souvent simultanées de saints.
D’une manière générale, le culte à la Santa
Muerte est défavorablement perçu par les
religions chrétiennes. La plupart des
institutions
religieuses
(catholiques,
protestantes, évangélistes, etc.) condamnent
les pratiques liées à son culte ; elles excluent,
discriminent et diabolisent ses dévots 21 .
• 23 « El culto
a
la
santa muerte »,
Catholic.net,
http://es.catholic.net/sectasapologeticayconv
ersos/24
(...)
• 24 Flores Martos J. A., « Transformismos…
», art. cité, p. 67.
• 25 Ibid. La « piété populaire » (suivant la
définition de l’Église catholique) fait donc
l’objet d’une (...)
« On ne peut attribuer de caractéristiques
humaines et divines au phénomène naturel
qu’est la mort, qui n’est ni une personne, ni
une chose, ni une force, ni une entité
spirituelle 23 ». Ainsi, l’Église mène-t-elle une «
véritable action de discrédit 24 » à l’encontre de
« l’adoration » de la SantaMuerte : elle appelle
à distinguer l’adoration de Dieu (interne,
externe) et la vénération des saints 25 .
•
Les dévots de la Santa Muerte, par leurs
croyances et leurs pratiques, montrent-ils «
une manière d’établir un lien particulier avec
la mort qui oscille entre le religieux et le
profane, entre des attitudes religieuses et des
réalités sociales, entre l’angoisse de la faute
et
l’abandon,
[entre]
le
sens
de
l’appartenance ou l’équilibre que peut
apporter une croyance partagée 43 ».
•
Certes, le culte (cultus) se définit en effet
comme un hommage externe, une vénération,
un respect, une dévotion rendue à un être
divin ou sacré par les groupes qui l’exercent.
La dévotion, en tant que pratique, fait partie
du culte.
46 Reyes Ruiz C., La Santa Muerte…, op. cit.,
p. 24-26.
Les pratiques rituelles, teintées d’ésotérisme,
sont rendues accessibles à tous. On peut
considérer que l’important dans ce culte est
qu’il n’y a pas de règles établies, « ni prêtres,
ni guides qui imposent des dogmes ou des
pratiques strictes, la dévotion se manifeste de
manière libre », par conséquent, le culte ne se
distancie pas des pratiques religieuses
d’ordre personnel 46 .
Qui sont donc les pratiquants de cette
dévotion à la Santa Muerte ?
•
43 Reyes Ruiz C., La Santa Muerte…, op. cit.,
p. 30.
31 Gaytán Alcalá F., « Santa… », art. cité, p.
41-42.
L’avenir prometteur d’un culte à la Mort ?
Pour comprendre l’exclusion des dévots de la
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