Magazine - Logic Immo - Régionale Hainaut 276 | Page 48

48 BINCHE UNE STABILITÉ ÉPROUVÉE Bien que les prix de son parc immobilier aient encaissé des corrections courant 2018, la ville de Binche et sa périphérie n’en restent pas moins un marché très stable. La concurrence du neuf fait néanmoins son œuvre et met la pression sur les prix du marché secondaire. Située sur l’axe reliant les villes de Mons et Charleroi, la ville de Binche, qui compte quelque 35 000 habitants, regroupe huit anciennes communes : Bray, Buvrinnes, Epinois, Leval- Trahegnies, Péronne-lez-Binche, Ressaix, Waudrez et Battignies. Située au nord de l’arrondissement de Thuin, Binche est une ville qui bouge, et la demande pour acquérir un bien dans le centre est soutenue, notamment par attrait pour son célèbre carnaval qui a été élevé au titre de Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité par l’UNESCO en novembre 2003. Pas de pression immobilière Sur l’entité même de Binche, le prix médian de la maison de rangée, qui reste le maître-achat local, comme c’est le cas aussi dans toute la Wallonie orientale avec les marchés de Mons et de Charleroi, s’est chiffré à 117 000 euros courant 2018, et s’avère donc un peu en recul par rapport à 2017 (125 000 euros). Si l’écart de prix avec les entités d’Epinois (142 500 euros), de Waudrez (150 000 euros) et de Buvrinnes (167 000 euros) est important, force est de constater que le marché binchois subit en réalité peu de pression immobilière. Les prix n’augmentent ni ne baissent de manière réellement significative au fil des ans. Il s’agit en réalité d’une douce progression entrecoupée de corrections n’ayant jamais menacé la stabilité du marché binchois, qui présente des prix correspondant bien au profil des candidats acquéreurs, en majorité des jeunes couples en mesure de se permettre cet engagement financier. Lorsqu’il est à rénover, ce type de bien – des maisons mitoyennes de 2 à 3 chambres avec un jardin – présente une fourchette de prix entre 70 000 et 80 000 euros. Et pour quelque 100 000 euros, on peut même déjà trouver une maison quasi habitable directement, mais qui demande bien entendu des travaux de rafraîchissement et de remise aux goûts du jour. La demande est d’ailleurs restée constante, car tant que les prix restent sous la barre des 200 000 euros, les biens se vendent relativement aisément et dans des délais tout à fait raisonnables. En 2018, sur l’entité de Binche, 75 % des biens se sont ainsi vendus en dessous de 160 000 euros. Pour trouver des biens moins chers dans la région, on peut se rendre du côté de Momignies, où le prix médian Par Stephan Debusschere d’une maison s’affiche à 102 500 euros. A l’inverse, avec des prix médians bien supérieurs, les communes d’Estinnes (180 000 euros), de Gozée (200 000 euros) et Ham-sur-Heure- Nalinnes (210 000 euros) apparaissent les plus chères de l’arrondissement. Si ce prix médian de 117 000 euros pour l’entité de Binche est inférieur à celui de l’ensemble de l’arrondissement (146 500 euros), on peut néanmoins affirmer que, sur ce segment, Binche est à l’image du reste de la Province du Hainaut, stable et sans forte évolution dans un sens ou dans l’autre. Buvrinnnes attise les convoitises Parmi les zones les plus prisées de l’entité, hormis le centre, citons en premier lieu le paisible village de Buvrinnes qui concentre les biens de plus grande valeur. Son caractère très rural, ses fermes et fermettes attisent logiquement les convoitises. Dans une tranche de prix plus abordable, l’engouement se porte aussi sur les entités de Péronnes et Ressaix, où de nombreuses et anciennes maisons ouvrières font l’objet de très belles rénovations. Plus dense et toute proche du centre de Binche, l’entité de Waudrez fait également partie des zones les plus convoitées. Baisse de régime pour les appartements d’occasion Si Binche n’est pas à proprement parler un marché d’appartements, la commune a enregistré par le passé un nombre plus important de transactions que bien d’autres communes de Wallonie orientale. Une tendance qu’elle avait d’ailleurs confirmée au sein de son arrondissement au cours de 2017. Un résultat qui s’était accompagné en revanche d’une correction au niveau des prix, mais qui s’apparentait davantage à une stabilisation, comme un retour à la normale renforçant la situation de stabilité du marché. Mais si le prix médian en 2015 et 2016 avait affiché une légère bonification après deux années de stabilisation, celle-ci a néanmoins été rapidement corrigée. La tendance s’est ensuite confirmée sur l’ensemble de 2017 et au cours de 2018. La concurrence du neuf fait en effet son œuvre depuis un certain temps, mettant la pression sur les prix du marché secondaire. Le prix médian d’un appartement binchois a en conséquence encaissé un recul sensible de quelque 14 % courant 2018 pour se fixer actuellement à 115 000 euros.