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LA LOUVIÈRE
UN MARCHÉ EN
PROGRESSION
La cité des Loups poursuit sa mue pour se rendre plus
attractive. La rénovation urbaine s’étend aux entrées de ville,
tandis que la construction du nouveau quartier sur le site
Boch est en marche. Et cela commence à se ressentir sur
les prix.
Située sur un carrefour autoroutier européen, notamment avec
la E19 Paris/Bruxelles/Amsterdam et la E42 Paris/Liège/Cologne,
l’entité louviéroise se composant de 11 entités, pour une population
de quelque 80 000 habitants, bénéficie aussi de sa proximité
avec les aéroports de Charleroi, de Bierset et de Zaventem. Elle
est traversée par deux canaux importants, celui de Charleroi/
Bruxelles via Ronquières et celui en pleine évolution du nouveau
canal du Centre, tous deux inscrits dans un réseau international.
Et du côté des infrastructures ferroviaires, la Louvière compte pas
moins de deux gares ainsi qu’un tissu de voies ferrées permettent
une bonne connexion avec les villes principales de Belgique et les
capitales des pays voisins, sans oublier sa plateforme multimodale
Garocentre.
Une rénovation urbaine continue
Il y a une quinzaine d’années, conscient des signaux importants
de dégradation de son milieu urbain, avec ses logements et
commerces inoccupés, ses bâtiments industriels en friche, ses
espaces publics peu structurés, et son patrimoine vieillissant et
peu adapté, le Conseil communal avait décidé de lancer une vaste
opération de rénovation urbaine du centre-ville de La Louvière,
afin d’améliorer son cadre de vie général. Ces dernières années,
le visage de La Louvière a ainsi considérablement changé, grâce
aux subsides de la Région wallonne et des Fonds européens
(FEDER), et de nombreux aménagements ont été réalisés tels que
la rénovation des places Maugrétout, Communale, de la Louvre
et des rues avoisinantes, du quartier Abelville ou des abords du
complexe aquatique Le Point d’Eau. On compte aussi la nouvelle Cité
administrative et la construction du nouveau Hall des expositions.
Sans oublier le site Boch qui a également été réaménagé. En 2016,
la Ville a décidé de relancer cette opération en étendant son
périmètre d’actions à des quartiers qui devraient faire l’objet de
nombreuses transformations dans les années à venir.
Focus sur les entrées de ville
Jusqu’ici, les travaux étaient concentrés sur les espaces publics
du centre-ville. Ces rénovations qui concernaient une zone de
90 ha sont désormais passées à une zone de 200 ha. L’accent est
mis cette fois sur les entrées de ville. D’une part, l’entrée Nord, rue
de la Croyère, à la sortie de l’autoroute. D’autre part, l’entrée Ouest,
en venant d’Houdeng. Pas moins de 16 000 véhicules y passent
en effet tous les jours, d’où l’importance de ces deux zones en
termes d’image.
Par Stephan Debusschere
Marge de progression
Il y a deux ans, la situation du marché immobilier de La Louvière
était celle d’un certain déséquilibre entre l’offre et la demande.
Face à l’abondance de l’offre, les candidats à l’achat n’hésitaient
pas à faire des offres au-dessous des valeurs vénales. La pression
sur les prix constituait ainsi un frein pour l’activité, entraînant
un gonflement de l’offre. Depuis 2018, les choses ont changé,
et un certain équilibre a pris place entre l’offre et la demande
suite à la nouvelle attractivité de la ville. Avec pour résultat une
progression du prix médian sur le segment de la maison, avec une
progression de pas moins de 12 % par rapport à 2017, poussant ce
prix médian à 135 000 euros, ce qui reste encore très concurrentiel.
Le prix médian de l’arrondissement de Soignies pour une maison
s’affiche en effet à 155 000 euros, logiquement tiré vers le haut
par les communes de Braine-le-Comte, Enghien, Silly, Soignies et
Ecaussinnes. Mais cela démontre que le marché immobilier de La
Louvière détient encore une belle marge de progression.
Maître-achat
Sans surprise, le maître-achat local reste la maison unifamiliale
mitoyenne avec 2 ou 3 chambres, composée d’un hall, d’un living,
d’une cuisine équipée, d’une salle de bains, d’un garage et d’un
jardin, dont les prix oscillent entre 110 000 et 150 000 euros. Et
lorsqu’un bien est annoncé à 160 ou 170 000 euros, les candidats
s’attendent à ce qu’il ne demande aucuns travaux de rénovation.
Appartements les moins chers
A La Louvière, après le rattrapage de 9 % enregistré courant 2015
et de 6 % courant 2016, les appartements de seconde main ont
encaissé un léger recul courant 2017, et se négocient encore
aujourd’hui sous la barre des 120 000 euros, hors frais, à un prix
médian de 115 000 euros, soit le prix médian le moins cher de
l’arrondissement, et qui est resté parfaitement stable courant 2018,
avec 50 % des biens vendus entre 96 000 et 135 000 euros. Si ces
appartements sont parfois boudés en raison de leur vétusté, de
leur manque d’isolation ou encore de leurs charges trop lourdes,
c’est le marché des villas qui est probablement celui qui souffre
encore le plus.
Marché du neuf
La problématique du marché de seconde main a évidemment un
impact direct sur le marché du neuf dans le centre. Les candidats
acquéreurs sont davantage concentrés sur le marché de seconde