Magazine - Logic Immo - Régionale Hainaut 276 | Page 38

38 LA LOUVIÈRE UN MARCHÉ EN PROGRESSION La cité des Loups poursuit sa mue pour se rendre plus attractive. La rénovation urbaine s’étend aux entrées de ville, tandis que la construction du nouveau quartier sur le site Boch est en marche. Et cela commence à se ressentir sur les prix. Située sur un carrefour autoroutier européen, notamment avec la E19 Paris/Bruxelles/Amsterdam et la E42 Paris/Liège/Cologne, l’entité louviéroise se composant de 11 entités, pour une population de quelque 80 000 habitants, bénéficie aussi de sa proximité avec les aéroports de Charleroi, de Bierset et de Zaventem. Elle est traversée par deux canaux importants, celui de Charleroi/ Bruxelles via Ronquières et celui en pleine évolution du nouveau canal du Centre, tous deux inscrits dans un réseau international. Et du côté des infrastructures ferroviaires, la Louvière compte pas moins de deux gares ainsi qu’un tissu de voies ferrées permettent une bonne connexion avec les villes principales de Belgique et les capitales des pays voisins, sans oublier sa plateforme multimodale Garocentre. Une rénovation urbaine continue Il y a une quinzaine d’années, conscient des signaux importants de dégradation de son milieu urbain, avec ses logements et commerces inoccupés, ses bâtiments industriels en friche, ses espaces publics peu structurés, et son patrimoine vieillissant et peu adapté, le Conseil communal avait décidé de lancer une vaste opération de rénovation urbaine du centre-ville de La Louvière, afin d’améliorer son cadre de vie général. Ces dernières années, le visage de La Louvière a ainsi considérablement changé, grâce aux subsides de la Région wallonne et des Fonds européens (FEDER), et de nombreux aménagements ont été réalisés tels que la rénovation des places Maugrétout, Communale, de la Louvre et des rues avoisinantes, du quartier Abelville ou des abords du complexe aquatique Le Point d’Eau. On compte aussi la nouvelle Cité administrative et la construction du nouveau Hall des expositions. Sans oublier le site Boch qui a également été réaménagé. En 2016, la Ville a décidé de relancer cette opération en étendant son périmètre d’actions à des quartiers qui devraient faire l’objet de nombreuses transformations dans les années à venir. Focus sur les entrées de ville Jusqu’ici, les travaux étaient concentrés sur les espaces publics du centre-ville. Ces rénovations qui concernaient une zone de 90 ha sont désormais passées à une zone de 200 ha. L’accent est mis cette fois sur les entrées de ville. D’une part, l’entrée Nord, rue de la Croyère, à la sortie de l’autoroute. D’autre part, l’entrée Ouest, en venant d’Houdeng. Pas moins de 16 000 véhicules y passent en effet tous les jours, d’où l’importance de ces deux zones en termes d’image. Par Stephan Debusschere Marge de progression Il y a deux ans, la situation du marché immobilier de La Louvière était celle d’un certain déséquilibre entre l’offre et la demande. Face à l’abondance de l’offre, les candidats à l’achat n’hésitaient pas à faire des offres au-dessous des valeurs vénales. La pression sur les prix constituait ainsi un frein pour l’activité, entraînant un gonflement de l’offre. Depuis 2018, les choses ont changé, et un certain équilibre a pris place entre l’offre et la demande suite à la nouvelle attractivité de la ville. Avec pour résultat une progression du prix médian sur le segment de la maison, avec une progression de pas moins de 12 % par rapport à 2017, poussant ce prix médian à 135 000 euros, ce qui reste encore très concurrentiel. Le prix médian de l’arrondissement de Soignies pour une maison s’affiche en effet à 155 000 euros, logiquement tiré vers le haut par les communes de Braine-le-Comte, Enghien, Silly, Soignies et Ecaussinnes. Mais cela démontre que le marché immobilier de La Louvière détient encore une belle marge de progression. Maître-achat Sans surprise, le maître-achat local reste la maison unifamiliale mitoyenne avec 2 ou 3 chambres, composée d’un hall, d’un living, d’une cuisine équipée, d’une salle de bains, d’un garage et d’un jardin, dont les prix oscillent entre 110 000 et 150 000 euros. Et lorsqu’un bien est annoncé à 160 ou 170 000 euros, les candidats s’attendent à ce qu’il ne demande aucuns travaux de rénovation. Appartements les moins chers A La Louvière, après le rattrapage de 9 % enregistré courant 2015 et de 6 % courant 2016, les appartements de seconde main ont encaissé un léger recul courant 2017, et se négocient encore aujourd’hui sous la barre des 120 000 euros, hors frais, à un prix médian de 115 000 euros, soit le prix médian le moins cher de l’arrondissement, et qui est resté parfaitement stable courant 2018, avec 50 % des biens vendus entre 96 000 et 135 000 euros. Si ces appartements sont parfois boudés en raison de leur vétusté, de leur manque d’isolation ou encore de leurs charges trop lourdes, c’est le marché des villas qui est probablement celui qui souffre encore le plus. Marché du neuf La problématique du marché de seconde main a évidemment un impact direct sur le marché du neuf dans le centre. Les candidats acquéreurs sont davantage concentrés sur le marché de seconde