Magazine - Logic Immo - Régionale Hainaut 275 | Page 32

32 MONS UN MARCHÉ DU NEUF TRÈS ACTIF Si les jeunes ménages aspirent à des maisons rénovées, leurs aînés se ruent sur l’immobilier neuf, tout comme les investisseurs. Au point que ce segment du neuf représente à lui seul quelque 25 % du stock provincial, faisant de Mons une vraie locomotive en la matière. Très actif, le marché du neuf montois affiche actuellement un prix moyen de 2 100 euros/m 2 , révélant une hausse des prix annuelle flirtant avec les 10 % depuis 2015, année de forte médiatisation de la capitale européenne de la culture. Ce n’est ainsi plus sur le district de Tournai que l’on trouve à la vente les biens neufs les plus chers au m 2 dans la province du Hainaut, mais bien sur le district de Mons, où les superficies moyennes affichées à la vente sont aussi plus grandes qu’à Tournai. Mons est ainsi devenue au fil du temps la ville la plus chère de la Province pour s’y loger dans un appartement neuf, même si un différentiel important de prix subsiste selon les projets. Malgré cette hausse, les appartements neufs montois tirent littéralement le marché local. Aux côtés de Tournai, la ville de Mons est même devenue une locomotive provinciale sur ce segment. L’attrait de l’immobilier auprès des investisseurs s’est d’ailleurs naturellement renforcé du fait que les produits bancaires à taux fixe proposent des rendements faibles voire proches de zéro. Nouveaux quartiers en croissance Aujourd’hui, ce segment du neuf représente à lui seul quelque 25 % du stock provincial, et la moitié des projets en cours sont situés en ville. Des immeubles à appartements, des zones commerciales et de bureaux ont notamment pris place dans les nouveaux quartiers qui se développent aux Grands-Prés. La croissance des nouveaux quartiers montois est d’ailleurs loin d’être terminée, comme le montre notamment le complexe résidentiel des Grands-Prés qui poursuit la mise sur le marché de centaines d’appartements et de dizaines de maisons unifamiliales. Une croissance qui prend place également dans l’épicentre montois. Dans le centre-ville, quelques projets sont en préparation en vue d’établir des structures plus petites et mixtes – commercial et résidentiel -, ce qui est censé y redynamiser les commerces très différenciés et très spécialisés, à condition que l’accessibilité, incontournable pour un développement urbain performant, soit au rendez-vous. Vers une suroffre locative ? Cela fait plusieurs années déjà que les professionnels s’interrogent sur une possible suroffre de biens neufs sur Par Stephan Debusschere le marché montois. Or jusqu’à aujourd’hui, le marché du neuf ne leur paraît toujours pas en situation de suroffre, du moins au niveau de la vente. Si les biens neufs se vendent à un rythme constant, grâce à une demande soutenue, le problème semble se poser plutôt au niveau du marché locatif, où l’offre générale se chiffre en centaines d’unités. Face à cette abondance, les candidats locataires prennent en effet leur temps, font leur shopping immobilier et n’hésitent pas à négocier les loyers, dont les montants deviennent parfois prohibitifs. Les rendements réels ne correspondant pas forcément aux annonces des promoteurs lors des acquisitions sur plan, certains propriétaires investisseurs sont en effet tentés d’augmenter les montants des loyers pour compenser cet état de fait au moment de la mise en location de leur (s) bien (s) … Pour trouver un locataire, il s’avère dès lors nécessaire parfois de revoir les loyers à la baisse, quitte à diminuer le rendement. Les professionnels se veulent en conséquence très attentifs à ce phénomène, car une telle suroffre pourrait à terme impacter la vente de logements neufs. Proportionnellement plus élevée que celle d’une maison mitoyenne, la fourchette moyenne de prix d’un appartement neuf à Mons est comprise entre 110 000 euros (1 chambre) et 230 000 euros (3 chambres). En périphérie, ce prix est moins élevé, et il est possible d’y trouver son bonheur tout neuf à quelque 1 500 euros du m 2 . Des profils divers Du côté des acquéreurs d’un bien neuf pour occupation personnelle, la moyenne d’âge se situe entre 50 et 60 ans pour les appartements 1 chambre, et entre 40 et 55 ans pour les 2 chambres. Ceux-ci font donc le choix d’un bien plus petit mais plus aisé d’entretien, pour un prix supérieur d’environ 25 % à celui d’un appartement de seconde main, mais dont la qualité, supérieure elle aussi, aura d’heureuses conséquences, notamment sur la facture énergétique. Du côté des investisseurs, on trouve toutes sortes de profils. Ce sont généralement des personnes qui possèdent déjà des biens et qui connaissent le marché. L’immobilier neuf leur offre un rendement attractif ainsi qu’un faible risque de travaux imprévus et coûteux vécus dans d’anciens