Magazine - Logic Immo - Régionale Hainaut 246 | 页面 67

ZOOM 67 Pascal Sapere. Et les exigences sont différentes. Même si les maisons en bon état auront également un certain succès, celles en moins bon état ne subiront pas les mêmes conséquences que les villas au niveau du prix de vente, car la clientèle est différente. Nous avons plus souvent affaire ici à des profils d’acquéreurs qui sont plus à même de réaliser certains travaux eux-mêmes, et qui verront d’ailleurs ces travaux comme une réelle opportunité de faire une bonne affaire par rapport à une maison en parfait état pour laquelle ils risquent de devoir payer le prix plein. La localisation reste importante, mais ces candidats acquéreurs s’avèrent moins exigeants et davantage disposés à faire fi de petits inconvénients tels que la proximité d’une route un peu bruyante, un terrain plus petit que ce qu’ils espéraient, ou encore l’absence d’un garage. » Les petits biens d’investissement font le plein Du côté des investisseurs privés, l’année écoulée est apparue très positive, et ce, dans une gamme de prix en particulier. « La demande s’est à nouveau révélée importante de la part du secteur privé courant 2017, commente Julien Dussart de l’agence Trassud. Les placements bancaires ‘’non risqués’’ ne rapportant que de très faibles rendements, les particuliers préfèrent opter depuis plusieurs années pour l’investissement immobilier, car ceux-ci offrent des perspectives de plus-values - non imposées en cas de revente après 5 ans -, des rendements plus intéressants, et surtout un choix de placement accru. Le client peut en effet acquérir un petit bien d’investissement de moins de 100 000 euros, comme il peut par ailleurs envisager un investissement supérieur, selon son budget. Mais les biens qui rencontrent le plus de demandes aujourd’hui sont les petits biens immobiliers – des immeubles 2 ou 3 façades, ainsi que de petits appartements – situés en périphérie des centres-villes et situés dans une gamme de prix de +/- 100 000 euros. Pour les investisseurs, ces biens offrent en règle générale des revenus de +/- 500 euros mensuels, c’est-à-dire des rendements pouvant aisément atteindre 5 %, soit bien plus qu’un placement sur un compte d’épargne traditionnel…. Et les profils des acquéreurs sont variés et multiples, car toute personne qui souhaite sécuriser au mieux son patrimoine financier opte en général pour un placement immobilier, qui lui offrira les meilleures perspectives de valorisation. » Demande de neuf contrariée Du côté des acquéreurs pour occupation personnelle directe, on observe une croissance de la demande pour les appartements neufs. Mais il y a un hic. « Dans ces communes où le nombre d’habitants qui possèdent une villa est sans doute plus élevé qu’ailleurs, la demande en appartements neufs reste très soutenue alors que, paradoxalement, la politique de ces communes est généralement de limiter très fortement le nombre de projets neufs, observe Pascal Sapere. Il en résulte que les personnes d’un certain âge doivent quitter ces communes pour pouvoir acquérir un appartement neuf dans une communes limitrophe. Compte tenu de la demande accrue et de l’offre limitée, les prix au sein de ces communes peuvent en conséquence atteindre des records, de l’ordre de 2 500 à 3 000 euros/m2, contre des prix plus modérés dans les bonnes communes voisines, où l’on trouvera des appartements neufs pour environ 2000 à 2500 euros/m2. » L’accès à la propriété neuve est en conséquence (bien) plus problématique pour les jeunes ménages, vu les coûts d’acquisition plus importants. Qui de 2018 ? Certains professionnels n’hésitent pas à se montrer très optimistes pour l’année en cours. « Pour le marché primaire, les prévisions nous paraissent très bonnes, commente Julien Dussart. Plusieurs études démontrent qu’il y a un manque flagrant de logements, ce qui induit une pression sur le marché immobilier, une nécessité de construire de nombreux nouveaux logements et de transformer de grandes habitations en plusieurs unités plus petites afin que celles-ci correspondent aux critères d’habitat modernes. » Même son de cloche pour le marché secondaire. « Avec près d’une maison vendue chaque jour par nos soins, nous pouvons affirmer que ces marchés locaux se portent bien. Mais cela ne signifie pas pour autant que tout se vend à n’importe quelle condition. La qualité des estimations et des conseils des professionnels doit dès lors apparaître comme une priorité absolue aux yeux des propriétaires vendeurs. » Repères Petite villa des années 1970 à rénover : de 160 000 à 200 000 euros Bien d’investissement à partir de 100 000 euros Appartement neuf : de 2500 à 3000 euros/m2