Magazine - Logic Immo - Régionale Hainaut 246 | Page 66

66 ZOOM MONTIGNY-LE-TILLEUL & GERPINNES RUÉE SUR LES PETITS BIENS D’INVESTISSEMENT Situé au sud de l’agglomération de Charleroi, l’environnement vert de Montigny-le-Tilleul et de Gerpinnes attire depuis de nombreuses années la convoitise des candidats acquéreurs. Mais si la demande reste soutenue, les différents segments n’évoluent pas de manière identique. D es prix qui baissent au fil des années et des acheteurs qui prennent leur temps : le marché des 4 façades et autres villas des quartiers résidentiels apparaît chahuté au sein de ces deux communes, malgré la demande qui resterait soutenue. « Dans les régions de Montigny-le-tilleul et Gerpinnes, la demande en villas 4 façades reste bien à un niveau élevé, commente Pascal Sapere de l’agence Le Club Immobilier, spécialisée dans ce type de bien. Ces deux communes restent bien celles du sud de Charleroi qui sont les plus prisés par la clientèle la plus aisée de la région. Ce qui fait le succès de ces communes tient à deux facteurs indissociables : un cadre de vie de qualité et une proximité avec les moyens de communication. Certaines régions plus reculées offrent en effet de magnifiques paysages mais se situent dans des régions trop isolées, loin des axes de communication, ce qui les rend moins attrayantes et donc moins chères sur le plan de l’immobilier. » L’agent observe néanmoins un changement important sur ce segment. « Nous constatons depuis plusieurs années que même dans de si belles régions, la demande a évolué. Nous sommes en effet loin de ce qu’il se passait il y a quelques années. Aujourd’hui, dans ces communes, il est désormais tout à fait possible d’acquérir une petite villa des années 1970 à remettre au goût du jour dans une fourchette de prix comprise entre 160 000 euros et 200 000 euros, ce qui était tout à fait impossible avant 2009… » Sans travaux s’il-vous-plaît Le parc immobilier dans toute l’agglomération de Charleroi étant majoritairement ancien, le certificat de performance énergétique du bien n’a en réalité pas une réelle influence sur le prix de vente, sauf pour des biens récents. Les amateurs convoitent donc davantage un bien en bon état où il n’y a pas de travaux importants à réaliser.La baisse de valeur d’une partie Par Stephan Debusschere des biens mis en vente semble donc avoir principalement pour origine leur état. « Un élément particulièrement important aux yeux des acquéreurs concerne effectivement l’état du bien, confirme Pascal Sapere. Une villa en bon état, sans travaux urgents, se vendra généralement mieux qu’un bien qui nécessite une rénovation en profondeur. Cela est dû principalement à deux paramètres. Tout d’abord, une maison en bon état inspire confiance et permet à un candidat acquéreur de mieux se projeter dans sa future habitation. Ensuite, il est un fait de plus en plus évident que, dans ce type de bien, de moins en moins de personnes sont capables de réaliser eux-mêmes les travaux, et doivent donc recourir à des professionnels pour l’ensemble de la rénovation, ce qui fait évidemment gonfler la note… Cette incertitude quant à l’avenir, nourrie de la crainte quant aux coûts de rénovation, plombe ainsi la valeur des biens qui nécessitent de gros travaux. A contrario, une maison en parfait état a de grandes chances de se vendre 5 à 10 % en plus de sa valeur, car les candidats acquéreurs réalisent l’économie qu’ils font à ne pas devoir assumer de lourds travaux qui entraînent l’attente d’un permis d’urbanisme, la crainte de montants non maîtrisés ou encore les délais d’indisponibilité du bien pendant les travaux. » Si ce sont donc les biens en bon état général qui tirent le mieux leur épingle du jeu, leur aspect intérieur apparaît aussi de plus en plus important. Un bien remis au goût du jour et bien aménagé se vendra logiquement bien mieux qu’un bien similaire vieillot et mal aménagé. Autre segment, autres exigences Sur le segment de la maison mitoyenne, les prix restent pour leur part davantage soutenus, et ce, quel que soit l’état des biens mis en vente. « La maison de rangée reste très prisée car elle s’adresse à une grande proportion de la population, poursuit