Magazine - Logic Immo - Régionale Hainaut 223 | Page 9

PAROLE D'EXPERT 09 – trop longtemps – sur le marché pour finir par être « grillé », comme on dit dans notre jargon immobilier. Lorsqu’un bien n’est pas vendu endéans un délai normal, l’amateur aura systématiquement tendance à se méfier en supputant que le bien en question a bel et bien un problème. Et comme l’offre est importante, l’amateur, qui est très bien informé sur le marché qui l’intéresse, fait son « shopping » immobilier et aura tendance à zapper automatiquement vers d’autres biens comparables qui, eux, affichent un prix correct. Ce prix correct, en phase avec la réalité du marché et la demande, aura quant à lui toutes ses chances de mettre les amateurs en concurrence, ce qui cette fois servira l’intérêt du vendeur. Jouer à la surévaluation est donc un piège, et je conseille vivement aux propriétaires d’éviter de perdre du temps et surtout de l’argent, car ils pourraient se retrouver en finalité avec moins que ce qu’ils auraient pu espérer au départ en annonçant un prix de mise en vente correct et réaliste... C’est après avoir réalisé un travail rigoureux sur cette estimation que nous proposerons au propriétaire une fourchette de prix comprenant une marge de négociation qui n’excèdera pas 10 %, et un prix optimal, c’est-à-dire celui à atteindre dans un délai raisonnable. « Un bien surévalué aura très peu de vues et peu ou pas de visites. » Dominique Delfosse La période faste des années 2000, durant lesquelles on pouvait annoncer son bien à un prix surfait et malgré tout le vendre rapidement, est bien révolue. Cependant, la majorité des vendeurs continuent de ne pas tenir compte de l’estimation de l’argent immobilier, et affichent un prix plus élevé en se disant « On verra bien, nous ne sommes pas pressés... ». C’est là une très mauvaise décision puisqu’en agissant de la sorte, ces personnes vont griller leur vente. Leur bien va, en effet, traîner sur les sites Internet et les supports papier. Les visiteurs d’Internet vont se lasser de voir cette annonce et ne pas visualiser qu’à un certain moment, de guerre lasse, le prix a baissé. Il sera donc trop tard, la chance sera passée, et les visiteurs vont dès lors mettre en exergue le temps écoulé depuis la parution et les baisses successives de prix pour tenter d’aller encore plus bas... Avec Internet, les bonnes ventes à des prix intéressants, c’est-à-dire au juste prix, se produisent dans les trois premiers mois. Le prix affiché doit être juste en phase avec le marché local et le vendeur pourra défendre son annonce. A partir du moment où il doit revoir le prix à la baisse, le marché va s’engouffrer dans cette faille et il ne sera pas évident de retrouver un semblant de crédibilité aux yeux des visiteurs. envoyer un expert sur place. Et en cas d’expertise défavorable, le prêt sera refusé et la vente devra être relancée de zéro. Le nombre de biens à vendre est en constante augmentation (divorces, difficultés de paiement, désordres familiaux, mobilité professionnelle...). Les acquéreurs potentiels font en conséquence leur « shopping » dans un « étalage » largement garni où ils n’ont que l’embarras du choix. Le principe de l’offre et de la demande s’est donc inversé par rapport aux années 2000. Il est donc important de présenter un bien au plus juste prix possible. Le vendeur devra, pour cela, ne pas écouter le chant des sirènes d’agents peu professionnels qui, pour obtenir un mandat, ont tendance à surévaluer le bien. « Le principe de l’offre et de la demande s’est inversé par rapport aux années 2000. » Au niveau bancaire, les critères d’acceptation sont plus sévères. Les organismes de prêt recommencent à 20/09/2016 10:38:03