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La
Louvière
La cité des Loups cherche l’équilibre
La situation du marché immobilier de La Louvière est
celle d’un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Face à l’abondance de l’offre, les candidats à l’achat
n’hésitent pas à faire des offres bien en-dessous des
valeurs vénales. La pression sur les prix constitue
ainsi un frein pour l’activité et entraîne un gonflement
de l’offre. Certains propriétaires semblent pour leur
part être encore dans leur bulle au niveau de leurs
exigences. Il n’est donc pas aisé de les ramener à la
réalité du marché, d’autant plus s’il s’agit de biens
acquis en 2007-2008.
Maître-achat
Sans surprise, le maître-achat local reste la maison
unifamiliale mitoyenne avec 2 ou 3 chambres,
composée d’un hall, d’un living, d’une cuisine équipée,
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d’une salle de bains, d’un garage et d’un jardin, dont
les prix oscillent entre 120 000 et 150 000 euros. Et
lorsqu’un bien est annoncé à 160 ou 170 000 euros,
les candidats s’attendent à ce qu’il ne demande aucuns
travaux de rénovation.
Rêve vs réalité
A La Louvière, et malgré la bonification de 8,9 %
enregistrée courant 2015, les appartements de
seconde main se négocient toujours sous la barre
des 140 000 euros, hors frais. Si ces appartements
sont parfois boudés en raison de leur vétusté, de leur
mauvaise isolation ou encore de leurs charges trop
lourdes, c’est le marché des villas qui est probablement
celui qui souffre le plus actuellement.
Marché du neuf
La problématique du marché de seconde main a
évidemment un impact direct sur le marché du
neuf dans le centre. Les candidats acquéreurs sont
davantage concentrés sur le marché de seconde main
où ils espèrent faire de bonnes affaires. Le marché du
neuf dans la région de La Louvière est en conséquence
très calme. Bien que la volonté d’acquisition soit bien
présente dans le chef des candidats, il y a peu de
demandes et trop d’offres. Les conditions d’obtention
d’un prêt hypothécaire apparaissent aussi trop
contraignantes, car le problème vient généralement
de l’absence de fonds propres à disposition. Quant
aux investisseurs privés, ceux-ci préfèrent acquérir des
biens à rénover afin de pouvoir louer plus cher sans
trop investir.