Magazine - Logic Immo - Liège, Verviers & Huy 219 | Page 33

33 ce quartier est carrément devenu branché, et sa valeur a littéralement explosé. Cet exemple emblématique montre que les Liégeois sont pragmatiques, et qu’ils préfèreront toujours être propriétaires dans un quartier en devenir ou délaissé plutôt que de rester locataires dans un quartier plus en vue. Ce caractère et cette volonté de réinvestir les quartiers délaissés dynamisent clairement la ville dans son ensemble. On peut d’ailleurs considérer aujourd’hui qu’il n’y a plus à proprement parler de « mauvais quartier » à Liège grâce à ce processus de revitalisation. Transformation en continu Depuis 2007, quelque 30 millions d’euros ont déjà été consacrés par la ville à la rénovation des logements, et de nombreux projets, tant publics que privés, sont en préparation. Les objectifs de ces projets sont aussi la démolition des chancres urbains, le comblement des « dents creuses », la réhabilitation des logements vides au-dessus des commerces ou encore l’aménagement d’espaces publics, de parcs et de jardins à proximité des nouveaux ensembles. La priorité et un accompagnement spécifique sont donnés aux projets porteurs d’une nouvelle image, d’un nouveau souffle urbanistique et architectural ainsi qu’à ceux présentant un caractère emblématique ou de rayonnement tant pour la Ville qu’à l’échelle de l’agglomération. Parmi les projets actuels et à venir, citons ici la requalification de l’ensemble du quartier de Droixhe, qui prévoit la construction de quelque 600 logements présentant une grande diversification et favorisant la mixité sociale. La requalification du Val Benoît, actuellement en cours, fait également partie des projets emblématiques, tout comme l’étoffement du quartier des Guillemins. La plus importante transformation de la Ville concernera le site de Coronmeuse, sous-quartier de la ville situé sur la rive gauche, à la limite nord avec la commune de Herstal, qui verra l’implantation de ce qui devrait être le plus grand éco-quartier d’Europe, sur pas moins de 25 hectares. Celui-ci totalisera quelque 1.300 logements construits selon les normes HQE (habitations basse énergie et passives), selon six types d’habitations - appartements, maisons unifamiliales, résidences groupées, maisons kangourous, logements-ateliers et lofts urbains, disposant d’une à quatre chambres et de surfaces habitables de 65 à 140 m2. Plusieurs espaces publics y seront aussi créés. Le grand palais (ex-patinoire) pourrait accueillir un marché bio, un restaurant, une ferme urbaine, une salle omnisport ainsi qu’une école. Le Parc Astrid sera rénové et son bâtiment (l’Equerre) fera également l’objet d’une rénovation et d’une réaffectation complète avec l’implantation d’une crèche et d’une maison de quartier. Les travaux devraient débuter en 2020. Repères Maison mitoyenne : de 195 000 à 230 000 euros (en bon état) Appartement : 142 000 euros Appartement neuf : de 2500 à 3500 euros/m2