Magazine - Logic Immo - Liège, Verviers & Huy 219 | Page 26

26 Parole d’Expert EVOLUTION DU MARCHÉ LIÉGEOIS Quelles sont les évolutions marquantes sur le marché immobilier de Liège et de sa périphérie ? Pour en faire le point, Logic Immo Transit a donné la parole à Georges Facca de l’agence Sodimo à Liège. GEORGES FACCA Sodimo (Liège) « Sur le marché de l’appartement d’occasion, la demande est actuellement plus importante que l’offre. Ce basculement se traduit logiquement par une augmentation des prix. » Logic Immo Transit. Quelles sont selon vous les tendances marquantes de cette année sur le marché de Liège et de sa périphérie ? La tendance la plus marquante, et qui a en réalité commencé à prendre place dès le second semestre 2019, concerne l’augmentation des prix des appartements sur le marché secondaire. Cette hausse, que l’on peut chiffrer actuellement entre 3 et 5 % par rapport à 2018, s’explique essentiellement par la loi de l’offre et de la demande. Il s’est produit en effet un surplus de demande face à l’offre qui s’est réduite. Cette demande plus forte a entraîné un basculement, une sorte d’inversion du marché, qui s’est renforcée tout au long du premier semestre de cette année, et qui se poursuit assurément depuis. Cette augmentation des prix doit aussi être mise en corrélation avec la situation et l’état des biens mis en vente. Au-delà de la question de la situation, qui conditionne toujours les prix de vente, et de celle du temps et de l’énergie nécessaires aux travaux de rénovation, il est clair que la faculté d’emprunter les montants liés aux frais d’acquisition n’est plus aussi accessible que par le passé pour tous ceux qui souhaitent devenir propriétaires. Il n’est donc pas étonnant que ces derniers aient une nette préférence pour les biens qui ne demandent pas de travaux lourds de rénovation, et donc pas de coût ni d’emprunt supplémentaire. Les biens les plus demandés sont donc ceux qui ne requièrent que des travaux de rafraîchissement ou de mise à jour. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y ait pas de demande pour des biens qui nécessitent des frais de rénovation, ne fût-ce que parce que les montants sont moins élevés et qu’ils facilitent donc l’acquisition. S’il sait qu’il pourra obtenir un prêt de, par exemple, 150 000 euros pour un bien à rénover en périphérie, un jeune ménage le préférera sans doute à un bien rénové d’une valeur de 200 000 euros, qui risque de poser problème du côté des banques. Quant aux biens qui se trouvent dans des zones géographiques très recherchées, comme c’est le cas de l’hypercentre de Liège, les candidats acquéreurs qui bénéficient de moyens suffisants n’hésitent pas non plus à acquérir un tel bien à rénover au sein des différents quartiers du centre, qui sont plus nombreux qu’auparavant puisqu’on peut dorénavant considérer qu’il n’y a plus de « mauvais quartier » à Liège grâce au processus de revitalisation en cours. Tout ceci a également pour conséquence des délais de vente qui se réduisent à maximum 15 jours pour ces biens avantageux à la fois en terme de situation et d’état. Et il arrive même régulièrement que des appartements se vendent en une journée… C’est notamment le cas dans le centre, où le segment de l’appartement est majoritaire.