Magazine - Logic Immo - Liège, Verviers & Huy 205 | Page 9

09 Chèvremont, Chaudfontaine illustre parfaitement le processus de périurbanisation de l’agglomération liégeoise, qui l’a touchée pendant de nombreuses décennies. Embourg, la plus prisée, a engagé le mouvement à la fin des années 1950, et concentre aujourd’hui quantité de villas et de propriétés sises sur de grandes parcelles pouvant atteindre quelque 3000 m 2 et arborer, outre de nombreuses chambres et salles de bains, piscines et terrains de tennis, attirant logiquement une population aisée dont le flux ne s’est pas tari avec les années. Au sud, Beaufays a été touchée plus récemment par ce processus. Embourg a en effet déversé son trop plein sur cette entité dont les parcelles de terrain sont plus petites, de l’ordre de 1000 m 2 . Ses lotissements, construits par de grands groupes de développement, y sont en effet plus récents, créant par ailleurs un habitat moins prestigieux. L’entité de Vaux-sous-Chèvremont a pour sa part été le siège d’une urbanisation plus massive, au contenu socio-économique très différent, raison pour laquelle on ne peut pas vraiment parler de périurbanisation dans son cas. Une qualité de vie à préserver Avantageusement alangui sur les hauteurs vertes de la Cité ardente, en première couronne, le territoire de Chaudfontaine est ainsi loin de former un ensemble homogène. Alors que la population y a triplé en 50 ans, le prix du foncier y est resté abordable pendant longtemps, ce qui a favorisé une importante immigration. Ce n’est que récemment que la commune connaît une certaine saturation de son espace. Aujourd’hui, bien qu’elle n’ait pas véritablement l’apparence d’une petite ville, Chaudfontaine en possède pourtant tous les équipements collectifs, les services privés ou publics nécessaires pour tenir ce rang, tandis que chacune des entités possède son propre réseau de commerces. Le standing de ces entités résulte aussi d’une politique urbanistique ferme de la part des autorités communales, qui entendent maintenir la qualité de vie qui y est offerte. Dès 2012, la commune s’est en effet dotée d’un schéma de structure afin de contrôler le développement urbain. Le territoire de la commune est ainsi caractérisé par une densité de sept logements à… l’hectare. Les promotions d’immeubles à appartements ne sont en conséquence pas très bien accueillies, excepté le long de certains grands axes routiers ou près des services et des commerces. Marché du neuf La Cité ardente et sa périphérie concentrent près de la moitié des nouveaux projets actuellement commercialisés dans la Province. Parce que le schéma d’agglomération vise la création de 15 000 nouveaux logements en 20 ans, le nombre d’appartements mis en vente dans la ville de Liège ne cesse donc d’augmenter. Ces appartements affichent une moyenne de prix de 2250 euros/m 2 , soit un prix moyen de 202 500 euros – hors frais – pour un appartement de 90 m 2 . Les différentiels de prix entre les projets s’avèrent importants. Selon la situation et le standing, les prix au m 2 peuvent ainsi varier de 2000 à 2500 euros, avec des pointes à 3000 euros dans le centre de Liège et certaines situations d’exception. Au sein du Grand Liège, le marché du neuf affiche une belle stabilité, tant en termes de prix que d’offre, avec des prix moyens qui sont dans la lignée de ceux pratiqués à Liège- Ville. Parmi les projets mis sur le marché, citons ici le Domaine de l’Orange, La Résidence du Parc et la Ferme Saint-Jean à Herstal (une commune qui concentre 50 % du stock), la Résidence du Parc Vallée de la Meuse à Seraing, ou encore le Domaine de la Sarte à Embourg, dont le standing supérieur fait grimper les prix au-delà des 3000 euros/m 2 . Villas Petit flashback. Après une forte correction de leur prix il y a 10 ans, courant 2009, les villas, en particulier dans la capitale provinciale, avaient perdu l’année suivante encore près de 20 %, soit un cinquième de leur valeur sur la période d’un an. Cette forte baisse était liée au fait que ces gros biens s’avèrent difficiles à rénover, particulièrement sur le plan des performances énergétiques, et sont en conséquence difficiles à vendre par des propriétaires qui souhaitent emménager dans des biens plus aisés à entretenir. C’est naturellement encore vrai aujourd’hui, même si ce type d’habitation est en réalité encore prisé dans certaines communes de l’agglomération comme Herstal, Grâce- Hollogne ou Fléron. Le cas de Chaudfontaine est particulier, en raison de ses deux entités résidentielles historiquement prisées. Plus particulièrement à Embourg, où les villas cossues et les biens d’exception n’ont pas subi de réelle baisse de prix et ont d’ailleurs récupéré la perte subie à partir de 2009. Et à Seraing, une commune qui investit beaucoup dans son avenir, la remontée des prix des villas paraît même à l’ordre du jour. Repères Localité Maison mitoyenne Appartement Ans 149 500 euros 134 500 euros Beyne-Heusay 157 500 euros 119 000 euros Chaudfontaine 222 500 euros 203.000 euros Flémalle 130 000 euros 140 000 euros Fléron 160 000 euros 139 500 euros Grâce-Hollogne 147 500 euros 120 000 euros Herstal 145 000 euros 141 000 euros Saint-Nicolas 117 000 euros 139 000 euros Seraing 120 500 euros 132 000 euros