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BILAN DU MARCHÉ IMMOBILIER
DE LA
PROVINCE
Le Grand Liège
Huy
En termes de prix immobiliers, le Grand Liège a joué
les montagnes russes cette année. Les hausses et les
baisses ont varié selon les marchés locaux, qui restent
imprévisibles. Sur le segment des maisons, quatre
communes ont enregistré un recul des prix depuis le
début de l’année par rapport à 2015, et à des degrés
divers : Chaudfontaine, Fléron, Herstal et Seraing. La
hausse des prix concerne essentiellement les communes qui s’affichaient déjà au rabais en 2015 et qui,
de par la relance de l’activité, sont repassées dans le
vert, à l’instar de Saint-Nicolas, Ans et Beyne-Heusay.
Quant à la capitale provinciale, la timide bonification
des prix s’apparente davantage à un statu quo, avec
une demande concentrée sur les biens en-dessous de
200 000 euros, pour un prix moyen actuel de 151 500
euros.
Dans un contexte chahuté, la localisation géographique
d’un bien devient de fait de plus en plus déterminante.
C’est la raison pour laquelle le marché immobilier de
Huy, qui bénéficie d’une situation stratégique, apparaît
aujourd’hui apaisé. Le segment de la maison a réussi
à se bonifier depuis le début de l’année pour fixer son
prix moyen à 161 500 euros. Ce prix concerne les
maisons de rangée, toutes surfaces confondues. Une
modeste maison hutoise d’une petite centaine de m²
devrait toutefois s’échanger à un prix moins élevé.
Sur le marché des appartements d’occasion, les prix
sur les communes de Saint-Nicolas et de Chaudfontaine ont fait un bond de plus de 35 % au cours du premier semestre, tirant le prix moyen à respectivement
162 000 et 280 500 euros. A Herstal, où la pression
du marché du neuf est forte, les prix peuvent toujours
se négocier sous les 150 000 euros, comme c’est le
cas aussi à Ans, Fléron et Seraing. Quant à Liège-Ville,
le très léger recul depuis le début de l’année fixe le prix
moyen à 142 000 euros.
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La moitié des ventes d’appartements sur toute la province s’opère dans les villes de Liège, Verviers, Waremme et… Huy, qui concentre à elle seule une grande partie du stock disponible d’appartements neufs
au sud de la province. Ceci explique que le recul des
prix sur le segment de l’appartement d’occasion s’y
est poursuivi dès la fin 2013, amenant le prix moyen
de 2015 sous la barre des 150 000 euros. Les estimations pour cette année semblent indiquer que ce
segment fait mieux que résister, et qu’il connaît même
une embellie.
Waremme
L’arrondissement de Waremme bénéficie toujours de
sa localisation le long de l’E40 et de son offre en appartements neufs. Nombreux sont les candidats ache-
teurs qui cherchent à se loger à proximité des axes
routiers pour rejoindre rapidement la capitale de la
province. C’est pourquoi Waremme s’avère particulièrement prisé avec, pour conséquence, des prix qui
sont de 20 % plus élevés qu’à Huy, quel que soit le
segment.
Si ce marché a fait mieux que résister sur le segment
des maisons, de par sa situation et l’état de son bâti,
plus récent que dans la ville de Liège, il n’a cependant
pas pu échapper à une légère correction depuis le début de l’année, ramenant le prix moyen d’une maison
à 183 500 euros.
Dans l’arrondissement de Waremme, les appartements se concentrent… à Waremme. Le statut de
l’appartement, désormais apparenté à une valeur refuge, avait propulsé son prix moyen à 154 000 euros
en 2015. Mais ce prix a dévissé au cours du premier
semestre pour se fixer à 134 000 euros. En cause, la
concurrence du neuf, dont la demande ne cesse de
grimper.
Hannut
Si la province est soumise aux influences frontalières,
c’est surtout la présence de la Flandre à l’ouest qui
est déterminante. Et Hannut fait partie des communes
concernées. Pression immobilière oblige, les maisons