Magazine - Logic Immo - Bruxelles, Brabant & Namur 542 | Seite 21

PAROLE D'EXPERT 21 ALAIN BRAEM CAP SUD Bruxelles En tant qu’intermédiaires, nous sommes en per- manence confrontés à la négociation entre des vendeurs qui veulent vendre le plus cher possi- ble, et des acheteurs qui souhaitent acheter aux meilleures conditions. Voici la manière dont nous procédons en tant que professionnels, en précisant qu’il y a toujours des paliers psychologiques à res- pecter, et à ne pas dépasser en la matière. La première négociation se fait avec le vendeur, afin de fixer un prix à obtenir. A cette fin, nous nous armons de points de comparaison, de ventes réalisées et de statistiques. En plus d’un rapport d’évaluation détaillé que nous présentons aux pro- priétaires, nous réalisons également une étude de marché (par exemple, le nombre d’appartements 2 chambres en vente dans le quartier, leur état, etc.). Nous prenons ensuite nos points de comparaison. En tant que réseau d’agences locales, CAP SUD dispose en effet d’une large banque de données reprenant les ventes réalisées dans des quartiers précis, et ce, depuis plus de 20 ans. Ensuite, nous CHRISTEL VAN PRAET Sybimmo (Molenbeek) La mission première d’un agent immobilier est de trouver un candidat acquéreur pour un bien im- mobilier, et ensuite d’être l’intermédiaire entre des vendeurs et des futurs acquéreurs. La difficulté est bien entendu qu’une des deux parties désire un prix le plus élevé possible, tandis que l’autre souhaite obtenir le prix le plus bas possible. Pour réussir sa mission, l’agent immobilier ne doit jamais oublier que s’il a réalisé pour sa part de nombreuses fois ce type de transaction, ses clients, pour la plupart, ne vendent et/ou n’achètent qu’une fois ou deux dans évaluons le montant des éventuels travaux à réa- liser dans le bien. Nous croisons alors toutes ces données afin d’obtenir un montant le plus précis possible. Le prix annoncé ne laisse donc pas de place au hasard, car les montants sont justifiés et comparés par nos experts expérimentés. Une fois la valeur vénale définie, nous devons ana- lyser une nouvelle fois le marché (il arrive que les propriétaires prennent leur décision de mise en vente trois mois plus tard), afin de situer le bien par rapport à la concurrence. S’il n’y a, par exemple, que deux biens similaires en vente, nous pourrons augmenter le prix de mise en vente de 10 à 15 %. S’il s’agit en revanche de 200 biens similaires, la marge de négociation ne sera alors peut-être que de 5 %. Une fois la mise en vente lancée, notre mission principale est d’obtenir des offres se rapprochant le plus du prix demandé, en mettant en avant le bien, ses avantages, les éventuels travaux à pré- voir, le détail des charges, le précompte immobilier, ou encore les certificats. Pour faciliter la négoci- ation, nous collaborons avec des entreprises de rénovation afin d’obtenir des devis précis, qui per- mettront de justifier le prix demandé. Et ainsi de pouvoir comparer des choses comparables. Dès qu’une offre est reçue, nous l’argumentons auprès du vendeur en considérant sa corrélation avec ses attentes, la possibilité d’en obtenir un peu leur vie. Il se doit donc d’en tenir compte lors de la négociation qui va se mettre en place, et ne brusq uer personne afin de parvenir à un accord qui sied à cha- cun. Les règles et les limites d’une négociation sont ainsi dictées par le professionnalisme et l’expérience de l’agent immobilier, ainsi que par la connaissance de ses clients. Avant la mise en vente d’un bien, une estimation de sa valeur est réalisée par l’agent. Si elle est à la fois cor- recte et réaliste, le vendeur saura à quoi s’attendre, et cela facilitera la négociation. Durant la mission de vente, au-delà de la visite du bien, l’agent doit pouvoir fournir des informations précises et complètes sur le bien (certificat PEB, renseignements urbanistiques, charges communes…), ce qui facilitera également la négociation. Il s’agit donc de fournir à chacune des parties des informations complètes et honnêtes plus, la probabilité de recevoir d’autres offres, la situation en termes de visites encore prévues, etc. Autant de facteurs que nous devons prendre en compte dans la négociation, sans jamais oublier que nous travaillons pour le vendeur, et que c’est donc dans son intérêt que nous négocions le prix afin d’en obtenir le meilleur. Il est clair que le facteur émotionnel prendra une bonne part dans cette négociation. Un coup de cœur, un bien familial, un divorce, une situation… Autant d’aspects qui feront que nous pourrons ob- tenir ou pas un plus prix élevé avec un candidat plutôt qu’un autre. Si la négociation se base sur des faits concrets, des chiffres justifiés, des statistiques et des règles, elle est naturellement imprégnée de beaucoup de psychologie. Nous nous formons d’ailleurs réguli- èrement dans ce sens, afin d’être à la pointe de la négociation immobilière, qui fait partie intégrante de notre métier. « LA NÉGOCIATION EST À LA FOIS BASÉE SUR DES FAITS CONCRETS ET IMPRÉGNÉE DE BEAUCOUP DE PSYCHOLOGIE. » afin de créer un climat de confiance, qui constitue un facteur primordial dans toute négociation. S’agissant de la marge de négociation, il n’y a pas de règles à proprement parler. Si le vendeur suit l’estimation de l’agent, il n’est pas rare qu’il obtienne le prix deman- dé. Par contre, si le vendeur se fait plus « gourmand », il pourrait cette fois y avoir un écart plus important entre le prix demandé et le prix obtenu. Ici encore, c’est la confiance établie entre l’agent et son client qui déterminera le bon déroulement de la transaction. « LA CONFIANCE ÉTABLIE ENTRE L’AGENT IMMOBILIER ET SON CLIENT DÉTERMINERA LE BON DÉROULEMENT DE LA TRANSACTION. »