Magazine Les Places d'Or LES PLACES D'OR 2018 | Page 49

Interview de Pascal Morabito Au début, lorsque je gérais tout personnellement, j’entretenais d’excellentes relations avec les Duty- free et pouvais observer le comportement des clients face au produit. Ce fut le cas pour « Or Noir » que j’avais anobli avec des bouteilles en or numérotées en 12 exemplaires à 5 000 € et des flacons plaqués or aux alentours de 100 €. Placé dans les ventes, juste après Saint Laurent, mon parfum était devenu le parfum le plus cher du monde, devançant Patou ! Aujourd’hui, par le biais essentiellement des ventes en ligne, je me contente de faire vivre, 38 ans après, cette création faite de plaques d’ABS métallisés or ou argent et je suis heureux de constater qu’elle remporte toujours le même succès. Je suis plus un créateur qu’un parfumeur mais j’essaye de faire ce que l’on peut faire de mieux dès lors que je m’attaque à un projet. Vous arrive-t-il, lorsque vous êtes en France, de visiter des salons spécialisés en packaging de luxe pour y trouver des idées, des fournisseurs ou par simple curiosité ? Il m’arrive souvent quand je suis en France, et même dans le monde, de visiter des salons spécialisés en packaging de luxe pour y voir ce qui se fait, pour comprendre, voir l’évolution, les nouvelles techniques que l’on peut employer. Tout me passionne. Je suis d’une curiosité effrénée. In the beginning, when I personally managed every- thing, I maintained excellent relations with the Duty- free and could observe the behaviour of the customers towards the product. This was the case for “Or Noir” that I had ennobled in gold bottles numbered in 12 examples at € 5,000 and gold-plated bottles around € 100. Put on sale, just after Saint Laurent, my perfume had become the most expensive perfume in the world, ahead of Patou! Today, mainly through online sales, I’m happy to support, 38 years later, this creation made of gold or silver metallised ABS plates and I am happy to see that it still gains the same success. I’m more of a designer than a perfumer, but I try to do what I can do best when I tackle a project. When you are in France, do you ever visit trade shows that specialise in luxury packaging to find ideas, suppliers or simply curiosity? It often happens to me when I am in France, and even around the world, to visit shows that specialise in luxury packaging to see what is being done, to understand, to see the evolution, the new techniques that we can employ. Everything fascinates me. I am of a frantic curiosity. Votre actualité ? Elle n’est pas tournée vers le packaging sauf si l’on considère que la décoration et l’architecture d’une maison en sont une forme. Mon temps se partage entre la création d’un musée indonésien et la création d’un petit complexe original d’une quinzaine de maisons à Bali où je vis. L’idée est de reproduire l’architecture de maisons de bord de mer des villes que j‘apprécie dans le monde. À l’heure où je vous parle par exemple, je suis à Santorin… mais à Bali ! Venise, Capri, Syracuse, Manhattan, Carthagène, … sont réunies ici bénéficiant du merveilleux climat et de la magnifique mer du pays. Your news? It is not oriented towards packaging, unless we consider that the decoration and architecture of a house are a form of it. My time is divided between the creation of an Indonesian museum and the creation of a small original complex of about fifteen houses in Bali where I live. The idea is to replicate the architecture of the seaside houses of the cities in the world that I appreciate. At the moment, As I speak to you, for example, I’m in Santorini... but in Bali! Venice, Capri, Syracuse, Manhattan, Cartagena... they are all gathered here, enjoying the wonderful climate and the beautiful sea of the country. 47