Magazine Les Places d'Or LES PLACES D'OR 2018 | Page 24

PACKAGING
ET COGNAC
Du fourreau de paille à l’étui précieux,
du verre soufflé au cristal, le cognac
peut s’enorgueillir d’être le précurseur
de l’emballage de luxe appliqué aux
vins et spiritueux. Son destin peu commun
scellé par les voyages aux longs cours est,
sans nul doute des plus enviables.
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Les siècles passent, deux précisément depuis l’appel-
lation officielle « Cognac » en 1824, sans avoir d’em-
prise sur l’eau-de-vie bonifiée mondialement appréciée.
Mieux encore, le cognac connait le secret de l’éternelle
jeunesse. Serait-pour cette raison que Victor Hugo la
surnommait la liqueur des Dieux ? De graal, il n’est
question, de flacon de cristal oui. Sans remonter avec
moult détails jusqu’au III e siècle, date à laquelle les
premières vignes furent plantées dans les « vignobles
du Poitou », commençons cette épopée au XVII e siècle,
repère de l’histoire marquant les limites des condition-
nements en fûts de chêne d’un vin exportable vers des
régions lointaines. L’eau-de-vie nait d’une réflexion des
viticulteurs qui augmentèrent le degré d’alcool dans une
composition de restes de vin pur et de vin distillé afin
de transporter leur vin à bon port sans altération. Crise
oblige, les tonneaux restèrent assez longtemps sur leur
terre ancestrale pour libérer un arôme et une texture
liquoreuse tout à fait exploitable. Empirique, cette
expérience basée sur un obstacle de contenants et une
patience contrainte par une économie morose marquent
les débuts du cognac. Les professionnels nous pardon-
neront ce raccourci technique autant qu’historique qui
ne vise qu’à introduire l’évolution des conditionnements.
From sheaths of straw to precious cases, from
blown glass to crystal, cognac can boast to
being the forerunner of luxury packaging
when applied to wines and spirits. Its unusual
destiny, sealed by long-distance travel, is
undoubtedly the most enviable.
The centuries pass, two precisely, since the official
name of “Cognac” in 1824, without having its hold on
an improved eau-de-vie, globally appreciated. Better
yet, cognac knows the secret of eternal youth. Would
it be for this reason that Victor Hugo nicknamed it the
liquor of the gods? There is no question of grail but of
crystal bottle. Without going back through the details
from the third century, when the first vines were planted
in the “vineyards of Poitou”, let’s start this epic in the
seventeenth century, the landmark date marking the
limits of the packaging in oak barrels, a wine that is
exportable to far off regions. The eau-de-vie was born
out of a reflection of the winemakers who increased the
degree of alcohol in the composition of the remains, in
the pure wine and distilled wine, to transport their wine
safely without any alteration.
As a result of this problem, the barrels remained on their
ancestral land for a long time, so as to release an aroma
and a sweet texture that could be exploited. Empirically,
this experience, based upon the obstacle of the contai-
ners and a patience that was constrained by a morose
economy, mark the beginnings of cognac.
Professionals will forgive us this technical shortcut, as
much historical, that aims only to introduce the evolution
of the packaging.