Ma première publication Rapport 3. | Page 96

— 96 — l’usage de ces armes en zones peuplées à la lumière des principes fondamentaux du DIH et tenant compte des enjeux humanitaires soulevés. 3. Recommandation n° 3 : thématiques sur le DIH organiser des rencontres périodiques La résolution n° 2 formulée à l’issue de la trente-deuxième Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (en décembre 2015) prévoyait la mise en place d’un processus intergouvernemental visant à créer un forum interétatique sur le DIH et sa mise en œuvre. Cette idée, soutenue par la France dans sa Stratégie humanitaire 2018-2022, a rencontré les réticences de certains États et a à ce stade été mise de côté. La pertinence de rencontres plus régulières sur le DIH et sa mise en œuvre n’en reste pas moins entière. À défaut d’un forum réunissant l’ensemble des États parties aux conventions de Genève, vos rapporteurs appellent à la tenue de rencontres périodiques thématiques à intervalles plus rapprochés que les Conférences internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui n’ont lieu que tous les quatre ans. À cet effet, les réunions universelles rassemblant les commissions nationales compétentes en matière de DIH pourraient avoir lieu plus régulièrement, idéalement à un rythme annuel. La prochaine conférence, qui aura lieu du 9 au 12 décembre 2019 à Genève, créé une opportunité de valorisation de cette proposition. 4. Recommandation n° 4 : davantage prendre en compte le DIH dans la nomination des personnalités qualifiées membres de la Commission nationale consultative des droits de l’homme La nomination des membres de la CNCDH passe par un arrêté du Premier ministre, qui s’appuie sur un comité consultatif composé du vice-président du Conseil d’État et des premiers présidents de la Cour de cassation et de la Cour des comptes. La loi du 5 mars 2007 relative à la Commission nationale consultative des droits de l’homme, et l’article 4 du décret du 26 juillet 2007 prévoient que les représentants d’ONG appelés à être nommés membres doivent être issus d’ONG « dans le domaine des droits de l’homme, du DIH ou de l’action humanitaire ». On trouve ainsi parmi les membres de la CNCDH des membres de la Croix-Rouge française, de Médecins du Monde ou encore d’Action contre la faim. Parmi les personnalités qualifiées figurent également des spécialistes du DIH, bien que cette spécificité ne soit pas expressément mentionnée dans le décret, qui pourrait être modifié en ce sens. Surtout, vos rapporteurs ont été alertés sur la nécessité de renforcer la représentation des spécialistes du DIH dans le choix des membres de la CNCDH, afin de renforcer sa capacité de conseil et de contrôle et de valoriser son