Ma première publication Rapport 3. | Page 79

— 79 — mobilisant le DIH : capture, ciblage, saisies, conditions d’usage de la force. Un conseiller juridique opérationnel, qui a déjà participé à l’opération, est présent durant cet exercice pour apporter son expertise et son expérience. Le ou les conseillers juridiques qui seront projetés en opération participent également à cet exercice. Des entraînements et mises en situation sont également effectués à Lyon- Mont Verdun pour ce qui concerne plus spécifiquement les opérations aériennes, avec un encadrement par des conseillers juridiques opérationnels qui contribue à l’intégration du DIH. À l’arrivée sur le théâtre d’opérations, un briefing est effectué par le conseiller juridique opérationnel de la force. Il rappelle le cadre juridique de la mission : le mandat donné à la force, les accords internationaux existants avec les pays hôtes, les principes du DIH, les règles opérationnelles d’engagement, les procédures de capture, d’interrogation, de rétention, de saisies des biens et les règles applicables à la biométrie en opération, etc. 2. Sur les théâtres d’opérations : le rôle des conseillers juridiques et de la cellule JUROPS En opérations, la projection de conseillers juridiques opérationnels auprès du commandement doit assurer le respect du DIH. Les conseillers juridiques opérationnels sont des officiers, juristes de formation initiale, le plus souvent commissaires des armées, formés en interne pour devenir des « legal advisors » (LEGAD). On compte près de 250 * LEGAD, issus de toutes les armes. Ils ont plusieurs missions : veiller à la diffusion du droit aussi bien auprès du commandement que des soldats pendant les déploiements, conformément aux articles 82 et 83 du premier protocole additionnel aux conventions de Genève, conseiller le commandement pour toutes les opérations de ciblage et de recours à la force sur le théâtre d’opérations, assurer le suivi de personnes capturées, entretenir des relations étroites avec les équipes du CICR. Le parcours de formation comprend un premier stage à l’École des commissaires des armées, en partenariat avec l ’International Institute of Humanitarian Law (IIHL) de San Remo. Un second stage a lieu à Paris, co-organisé par la cellule JUROPS placée au sein du cabinet du chef d’état-major des armées et la DAJ du ministère des armées, ce stage est sanctionné par des examens et un diplôme autorisant à exercer les fonctions de LEGAD en opérations extérieures (OPEX). Des formations complètent ce parcours (ciblage, opérations aériennes, artillerie, stage à l’école de l’OTAN, stages à San Remo, échanges avec des armées étrangères : canadienne, britannique, américaine). Une fois projetés en opérations, les LEGAD conseillent le commandement pour toute question juridique en phase de planification et de conduite : ciblage, capture, saisies, etc. Un dialogue constant a lieu entre ces