Ma première publication Rapport 3. | Page 31

— 31 — La France a joué un rôle clef dans l’adoption de plusieurs de ces déclarations, parmi lesquelles on peut mentionner : – les engagements de Paris en vue de protéger les enfants contre une utilisation ou un recrutement illégaux par des groupes ou des forces armées et les principes directeurs relatifs aux enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés, adoptés en 2007 et fondés sur les Principes du Cap (1997), et complétant le protocole de 2000 à la convention sur les droits de l’enfant, concernant l’implication des enfants dans les conflits armés. Cent huit États ont depuis endossé ces principes dans l’adoption desquels la France a joué un rôle clef. Ils ont pour objectifs prioritaires la prévention du recrutement dans les forces armées, la libération des enfants enrôlés, les sanctions à l’égard des responsables d’enrôlements illégaux, la définition de l’attitude à adopter face aux enfants recrutés ou utilisés par des groupes armés, et la réinsertion des enfants soldats dans la vie civile. La France a également adopté la « Safe Schools Declaration » ou « Déclaration sur la sécurité dans les écoles ». Formulée en 2015, cette déclaration décline une liste d’engagements à même d’être intégrés dans les doctrines des forces armées, et portant sur la protection des écoles, élèves et enseignants en contexte de conflit armé. En 2017, sur une initiative canadienne, les principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants soldats ont été édictés, afin de formuler une série d’engagements politiques sur la protection des enfants dans les OMP de l’ONU. On compte aujourd’hui près de 100 États signataires, dont la France ; – la déclaration politique d’octobre 2017 sur la protection des soins médicaux dans les conflits armés, portée par la France et initialement cosignée avec onze États, afin de prendre des mesures concrètes pour renforcer la protection des personnels médicaux et humanitaires et de prévenir les actes de violence à leur encontre, et de lutter contre l’impunité des auteurs de tels actes. La France poursuit ses efforts pour que cette déclaration soit endossée par le plus grand nombre d’États, le nombre de signataires étant aujourd’hui de quarante et un. À noter que les déclarations de droit souple ont permis un encadrement des pratiques dans les cas où des acteurs non étatiques, comme les sociétés militaires privées, sont appelés à intervenir. Les entreprises militaires et de sécurité privées (EMSP) sont pleinement soumises au respect du DIH. Ainsi le document de Montreux sur les obligations juridiques pertinentes et les bonnes pratiques pour les États en ce qui concerne les opérations militaires et de sécurité privées pendant les conflits armés (2008), et le code de conduite visant à réguler les sociétés de sécurité privées (ICOC), ont été endossés par la France – qui n’a pas recours aux mercenaires – comme par l’ensemble des membres de