Ma première publication Rapport 3. | Page 105

— 105 — À moyen terme, et afin de renforcer les phases d’enquête et de réduire la durée des procès – dont l’appropriation par les victimes et par la communauté internationale s’en trouverait facilitée – le fonctionnement de la CPI devrait évoluer vers un meilleur équilibre entre le système de common law et sa procédure accusatoire, et le système de civil law . 20. Recommandation n° 20 : promouvoir la participation des magistrats français aux activités de la CPI La proposition n° 31 de la déclaration de Paris sur l’efficacité de la justice pénale internationale appelle à « promouvoir la formation continue des juges et de leurs collaborateurs juridiques, notamment par le biais de partenariats avec les organes nationaux de formation des magistrats ». Vos rapporteurs souhaitent insister sur cette proposition, qui doit être selon eux pleinement encouragée, également du point de vue de la formation des magistrats en poste en France, tout particulièrement les magistrats spécialisés dans les crimes internationaux les plus graves. Aujourd’hui, il est possible d’effectuer une formation de six mois auprès du bureau du procureur de la CPI, ou d’être détaché auprès de la CPI. Vos rapporteurs appellent à un renforcement de ces possibilités, notamment concernant les stages de formation, dont la durée de six mois apparaît insuffisante tant pour la personne en formation que pour espérer un impact de nos magistrats de droit civil au sein de la CPI. Une durée d’un an serait plus pertinente. 21. Recommandation n° 21 : soutenir les mécanismes d’enquête sur les crimes de guerre Le quatrième des cinquièmes points de l’Appel à l’action invite à « soutenir les efforts visant à collecter et à analyser les informations, à améliorer la prévention et à garantir la reddition de comptes ». Vos rapporteurs souscrivent pleinement à cet axe, qu’il s’agisse de soutenir les mécanismes multilatéraux de surveillance ou d’enquête, ou de soutenir le renforcement des capacités des autorités policières et judiciaires nationales. Ils souhaitent toutefois apporter plusieurs précisions. D’une part, si la France doit continuer de soutenir les mécanismes d’enquête sur les crimes de guerre, il importe de veiller à éviter une prolifération de ces outils lorsqu’ils portent sur les mêmes zones de conflit. D’autre part, la création de ces outils ne doit pas se faire au détriment d’une ambition réaffirmée en faveur de la justice pénale internationale, mais bien en complément, avec la lutte contre l’impunité comme objectif. 22. Recommandation n° 22 : renforcer notre soutien aux tribunaux pénaux spéciaux Sur le modèle du soutien apporté à la mise en place de la Cour pénale spéciale pour la République centrafricaine, vos rapporteurs appellent à un