Ma première publication Rapport 2 | Page 60

— 60 — Le rapport affirme que 30 % de la déforestation sont dus au commerce et à nos modes de consommation. La solution réside précisément dans cette affirmation. Certes, la France se reboise, d’une part car des terres sont abandonnées, d’autre part grâce à l’action de l’ONF. Malheureusement, ce reboisement n’est pas toujours bénéfique : ainsi, planter massivement des sapins n’est pas nécessairement une bonne idée, en particulier en plaine. Cette essence est choisie car elle présente le rendement financier le plus rapide, et parce que les machines existantes ne sont pas en mesure de traiter des troncs dont le diamètre est supérieur à 40 centimètres. Là encore, un déterminant économique s’impose à la gestion forestière. Par ailleurs, l’Office est géré à court terme, ce qui constitue un danger ; ses personnels sont en souffrance et le nombre de suicides, en augmentation, demeure très inquiétant. Mme la présidente Marielle de Sarnez. Le reboisement de la France est avéré. Par ailleurs, toute monoculture forestière est en effet néfaste. M. Jean-Paul Lecoq. J’ai cherché en vain dans le rapport un lien direct avec le budget. Néanmoins, cela ne remet pas en cause la qualité de ce travail. Pour autant, un avis nous est demandé sur les crédits de la mission Écologie, développement et mobilité durables. À n’en pas douter, ce budget est mauvais. Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine ne peut rendre un avis favorable à un budget prévoyant en 2020 près de 1 000 suppressions de postes au sein du ministère de la transition écologique et solidaire. Cette situation est d’autant plus critique que nous considérons que ce ministère pourrait jouer un rôle important auprès des ambassades des pays évoqués dans le rapport, afin d’engager la reforestation, ou, à tout le moins, de mettre un terme à la déforestation. Une incohérence existe entre d’une part, les attentes légitimes d’actions en matière de lutte contre la déforestation, d’autre part, les moyens qui y sont affectés. De plus, la dégradation des forêts entraîne la dispersion d’une multitude de gaz. La question de la taxe sur le kérosène se pose, elle aussi, à l’échelle internationale : la pollution liée au kérosène a un impact sur les forêts, mais il n’en est pas question dans le rapport. Il manque, au sein de la présente commission, les comptes rendus des actions des députés au sein des instances internationales. Ainsi, nous ignorons ce qui est décidé par les délégations françaises en matière d’écologie au Conseil de l’Europe, mais aussi à l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Quels sont les messages envoyés et au nom de qui le sont-ils ? En un peu plus de deux ans, la question relative aux actions des délégations françaises dans les instances internationales n’a jamais été abordée au sein de la commission. Nous n’avons aucune information quant aux sujets qui y sont défendus.