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TRAVAUX DE LA COMMISSION
Au cours de sa réunion du mercredi 16 octobre 2019, la commission des
affaires étrangères examine le présent avis budgétaire.
Mme la présidente Marielle de Sarnez. Notre rapporteur pour avis,
Jean François Mbaye, a choisi de travailler sur la question de la forêt avant même
que l’actualité dramatique de cet été ne place, de nouveau, cette problématique sur
le devant de la scène.
C’est une question absolument vitale et essentielle. Des incendies
sévissent en Amazonie, en Sibérie et en Indonésie, mais aussi en Afrique, en
Amérique du Nord, en Australie et en Europe du Nord, jusqu’au cercle polaire ou
presque. Ces incendies sont une réalité planétaire depuis une vingtaine d’années.
Par leur force, leur durée, leurs dimensions et leurs conséquences, ces feux, qui
semblent de moins en moins contrôlables, constituent un effet et une cause du
réchauffement climatique.
Au-delà de ces feux, se pose la question de la préservation des forêts
primaires
– celles qui n’ont jamais été défrichées, exploitées ou modifiées par l’homme – et
plus généralement de la lutte contre la réduction tendancielle du couvert forestier
mondial. Il suffit de rappeler quelques chiffres : selon les dernières données de
l’Institut national de recherche spatiale du Brésil, 7 853 kilomètres carrés ont été
déboisés en Amazonie au cours des neuf premiers mois de 2019, contre 4 075
pendant la même période en 2018 ; d’après les experts brésiliens, la déforestation
pourrait toucher 10 000 kilomètres carrés cette année.
Face à ces enjeux, les réactions sont nombreuses – vous en faites
l’inventaire dans votre rapport. Lors du dernier G7, la France a notamment été à
l’initiative d’une réaction globale – et d’ampleur – en faveur des forêts tropicales.
Cette initiative a été relayée lors de l’Assemblée générale des Nations unies, le
23 septembre dernier, avec l’annonce du lancement d’une alliance pour les forêts
tropicales. La protection de nos forêts exige de retrouver un rapport de bonne
intelligence avec la nature. Vous proposez, dans cette perspective, une série de
sept recommandations que vous allez pouvoir nous présenter.
M. Jean François Mbaye, rapporteur pour avis. Notre commission
étudie chaque année, dans le cadre du projet de loi de finances, les objectifs, les
instruments et les modalités de la politique menée par la France dans ce domaine.
L’examen du budget est l’occasion de réaliser un gros plan sur les actions
conduites par la France à l’échelle européenne mais aussi internationale en matière
de protection de l’environnement. Cette année, j’ai choisi de consacrer mes
travaux à la question de la préservation et de la restauration des forêts mondiales.