L’économie circulaire : considérations fondamentales par Jean Lamesch | Page 20

Risques de compromettre l’attribution avantageuse de places dans des universités partenaires La création d’une Medical School au Luxembourg peut avoir pour effet que des Etats dénoncent ou ne renouvellent pas les accords assurant aux étudiants en médecine ayant réussi la 1ère année à l’UL de passer en 2e année dans les universités partenaires. En effet, ces exceptions ont été obtenues en raison de l’absence d’une formation de médecins au Luxembourg. La même remarque vaut en ce qui concerne la situation avantageuse obtenue en Autriche. Problèmes de la spécialisation à l’étranger des diplômés de la LMS Les généralistes ayant reçu leur formation médicale de base au Luxembourg et qui souhaitent devenir médecin spécialiste devront en règle générale poursuivre leurs études à l’étranger. Les dispositions en vigueur dans l’Union européenne permettent à ses ressortissants ayant réussi leur 2e cycle d’études médicales de s’inscrire en 3e cycle dans un pays de l’Union. Toutefois, des épreuves classantes nationales ou d’autres critères de performance déterminent souvent l’affectation des étudiants en médecine en 3 e cycle. Deux sortes de problèmes pourraient se poser pour les candidats qui ont fait leurs études du 2e cycle au Luxembourg. D’une part, une préparation jugée insuffisante par les responsables de la formation des internes, exigeant de suivre un stage de remise à niveau. (En 2016, huit internes, dont sept avaient fait leurs études en Roumanie, ont en France été exclus de leur service pour cause d’incompétence.) D’autre part, lorsque le choix de la spécialisation dépend du résultat d’un examen de classement, un manque de certaines spécialités au Luxembourg serait la conséquence de trop faibles prestations. En réponse à la question parlementaire du 6 mai 2016 de Franz Fayot, concernant la Luxembourg Medical School, la ministre de la Santé et le ministre délégué à l’Enseignement supérieur et de la Recherche déclarent, en date du 6 juin 2016, entre autres, « afin qu’une formation médicale au Luxembourg puisse avoir le plus grand impact sur la biotechnologie, l’industrie des technologies médicales, sur l’économie ou encore sur le système de soins de santé, il est nécessaire d’étudier davantage le point de la 'formation de spécialisation médicale' ». Dans cette perspective un deuxième groupe de travail « est en train d’analyser l’opportunité de l’établissement d’une ou plusieurs formations de spécialisation médicale dans des disciplines comme la neurologie et l’oncologie… ». Aucune indication n’est donnée ni sur la date à laquelle les rapports de ces deux groupes seront disponibles ni quand la décision du gouvernement interviendra. Le nouveau groupe, constitué au cours du premier trimestre 2016, ne s’était pas encore réuni au moment où les explications ci-dessus furent données. A ce stade, on ne peut donc émettre que des suppositions sur les orientations que ses membres préconiseront. Vraisemblablement, il ne sera pas proposé d’organiser au Luxembourg un 3 e cycle d’études de médecine dans plusieurs des 52 disciplines médicales reconnues au Luxembourg. Il s’agira 20