L’économie circulaire : considérations fondamentales par Jean Lamesch | Page 21

probablement d ’ établir par des stages des liens entre le futur spécialiste , qui étudie à l ’ étranger , et la recherche entreprise au Luxembourg .
Les ministres concernés accordent au vu de leur réponse une grande importance à l ’ impact que produirait la réalisation de cette nouvelle orientation sur la biotechnologie et l ’ industrie des techniques médicales . Cette ambition très audacieuse semble l ’ emporter sur des mesures permettant d ’ éviter la pénurie de médecins et même sur l ’ objectif de mieux soigner les patients .
Difficultés à surmonter sur le plan de l ’ organisation des études médicales
Le fait que la formation serait principalement dispensée par des médecins du milieu hospitalier constituerait la caractéristique fondamentale et la grande faiblesse de la LMS .
Les difficultés à surmonter en matière d ’ organisation de la formation médicale sont particulièrement périlleuses . Elles concernent , pour l ’ essentiel , les professeurs chargés des cours en sciences fondamentales , le personnel enseignant la pratique médicale et la conversion des centres hospitaliers en hôpitaux universitaires .
Pour ce qui est des matières à enseigner , citons , à titre d ’ exemple , celles qui figurent dans le curriculum de la 2 e année en médecine de l ’ Université de Strasbourg : le système cardio-vasculaire et respiratoire ; le système digestif ; l ’ appareil locomoteur ; la dermatologie , l ’ hormonologie ; la néphrologie ; la neurologie ; des sciences humaines . Dans chaque matière ( à l ’ exception des sciences humaines ), il y a de l ’ anatomie , de l ’ histologie , de la biochimie , de la physiologie , de l ’ embryologie , de la sémiologie et de la physiopathologie . Il s ’ y ajoute , entre autres , des travaux dirigés dans différentes matières à la Faculté , des stages pratiques à l ’ hôpital ( en médecine et en chirurgie ) …
Les cours sur ces matières devraient en principe être donnés à la LMS par des professeurs d ’ université . A cet effet , il faudrait , entre autres , décider des domaines retenus , de la durée des cours , du nombre et des compétences des professeurs , de leur rémunération , des langues utilisées .
Quant à la formation clinique , il est prévu de la confier à des médecins d ’ hôpitaux qui rempliraient cette tâche à temps partiel . Or , la médecine hospitalière libérale , telle qu ’ elle est pratiquée au Luxembourg dans trois des quatre hôpitaux n ’ est guère compatible avec cette nouvelle mission ( seul environ un quart des médecins luxembourgeois sont des salariés ).
La pratique de la médecine est en train de changer considérablement en raison des progrès techniques dans le secteur de la santé ( diagnostic à distance , conseils aux patients par la télémédecine , apprentissage par simulation numérique , utilisation de robots opérant avec une très grande précision …). L ’ application des techniques médicales les plus avancées exigerait le recrutement et la formation de spécialistes et entraînerait des dépenses élevées d ’ achat et de maintenance des appareils . Se tenir au courant des dernières innovations et être capable de les utiliser demanderaient beaucoup de temps aux médecins hospitaliers .
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