L'éclaireur n°19 | Page 5

Les alertes à la bombe

Les alertes à la bombe ne sont pas un phénomène nouveau  : selon le ministère, on en compte une centaine chaque année en France. 670 personnes ont été condamnées en 2022.

Depuis l’attentat d’Arras, 64 enquêtes ont été ouvertes. Les établissements visés sont multiples : aéroports, mairies, musées, mais aussi les établissements scolaires.

Selon France Info, 996 alertes à la bombe ont été comptabilisées depuis le mois de septembre, dont 307 depuis la fin des vacances de la Toussaint. En tout, 789 établissements scolaires, collèges et lycées, ont été visés. Il y a donc eu un pic d’augmentation en octobre, avec un effet boule de neige, une amplification lié à la médiatisation des évènements qui entraîne un processus d’imitation.

Qui ?

Les coupables sont souvent mineurs. Ce sont des élèves de 14 à 17 ans qui sont soupçonnés. Un élève de 15 ans est suspecté d’avoir piraté l’ENT de son établissement pour envoyer ces alertes. C’est plus de 50 personnes interpellées depuis septembre, qui risquent jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.

A Grenoble

Le 05 octobre, huit établissements grenoblois ont fermé leurs portes à cause d’alertes à la bombe. La veille, c’est un enfant de 12 ans féru d’informatique qui avait envoyé un email, le phénomène s’étant reproduit par imitation. De nombreux établissements ont dû évacuer les élèves plusieurs jours de suite à la rentrée des vacances de Toussaint...

Coût

Ces alertes à la bombe sont coûteuses. En argent : le château de Versailles qui accueille 17 000 visiteurs par jour en est à sa 7ème alerte ; les aéroports subissent également des pertes économiques avec 70 alertes en une semaine, annulant le vol de 130 avions le mercredi 18 octobre. Ses annulations se chiffreraient en millions d’euros. Pour les établissements scolaires, c'est les heures perdues qui sont comptabilisées et qui ont un fort impact sur la scolarité des élèves et le moral de tous...

Procédure

La procédure est toujours la même : après réception d’une menace par email ou autre canal de communication, l’établissement doit appeler la police et la direction des services rectoraux, déclencher l’alarme et faire évacuer les lieux. Les policiers mobilisés procèdent alors à une minutieuse inspection de l’établissement, pendant que les élèves et le personnel attendent devant l'établissement. De nouvelles consignes ont été données et tout le monde sera dorénavant rassemblé dans un parking qui se situe tout près.

Maia

Mais c’est quoi PicFirst exactement  ?

C’est une plateforme de vente en ligne nouvelle génération des photos scolaires. Elle permet aux photographes de commercialiser plus facilement leurs produits.

Ce nouveau mode de commande choisi par le lycée est-il plus facile  ?

Les photos de classe ont été distribuées par les élues de la MDL le lundi 20 aux élèves de Seconde, le mardi 21 aux premières et le vendredi 25 novembre aux Terminales, (évitant le jeudi qui est consacré aux « Jeudis de l’info »).

Un mail envoyé par le CPE M. Bosq le 15 novembre nous informait qu’il était encore possible de commander sa photo sur le site  : cela a permis aux élèves surchargés de travail, absents ou ayant juste oublié d’avoir une seconde chance d’obtenir tout de même la photo de classe de cette année  ! Maia