QU’EST-CE QUE
Maurice
PEUT FAIRE
POUR VOUS ?
WHAT CAN MAURITIUS
DO FOR YOU?
Un homme d’affaires rencontré récemment
posait cette question, assortie d’une seconde :
pourquoi donc choisissez-vous de
promouvoir Maurice auprès des
investisseurs étrangers avec à l’appui
des photos de plage et de mer ? Ce n’est pas
du tout ce que Maurice a à offrir !
Certes ! Ce n’est pas du côté de la plage,
symbole du cadre et de la qualité de vie,
mais des tours de bureaux d’Ébène et
de Port-Louis qu’il faut se tourner pour
comprendre comment ce petit État insulaire
de l’océan Indien caracole en tête de liste
des classements d’affaires : 20e mondial
au classement Doing Business 2014 de la
Banque mondiale, 45e mondial à l’indice
global de la compétitivité. Et premier
d’Afrique dans ces mêmes classements.
Son secret ? Un ensemble de bonnes
décisions prises au bon moment que
Nicolas Maigrot, CEO du conglomérat
mauricien IBL, résume ainsi : « Une
économie forte et diversifiée, une population
bilingue, un réseau routier vaste et moderne,
des infrastructures aériennes développées,
un réseau de télécommunications de pointe,
un port franc actif, un cadre juridique solide
et tourné vers l’avenir, ainsi que des services
financiers de calibre international. »
Un des premiers pourvoyeurs de capitaux
étrangers en Inde, Maurice a construit
son savoir-faire sur un réseau de traités de
non double imposition. Ils sont le socle
de la crédibilité et de la durabilité de ses
services financiers. C’est avec le même
souci de soutenir les flux d’investissements
internationaux que Maurice se construit
un avenir plus régional. Car c’est désormais
vers l’Afrique que se tourne le pays.
La croissance y est robuste. C’est aussi là
que se profilent des opportunités d’affaires
nouvelles que les économies émergentes
d’Asie ont vite fait de conquérir. Si bien
que les États-Unis, avouant s’être laissés
dépasser par leurs concurrents, tentent
de revenir. N’ont-ils pas organisé en août
2014 le très médiatique sommet des chefs
d’État Afrique-Asie, qui avait pour but de
rattraper la « décennie perdue » ?
Conscients que sa proximité géographique
constituait une opportunité, l’État
mauricien a joué un rôle actif dans la
promotion des accords commerciaux
régionaux au sein de la SADC (Southern
African Development Community) et du
Comesa (Common Market for Eastern and
Southern Africa). Plus récemment, Maurice
s’est attelée à promouvoir non seulement le
19
commerce mais aussi les investissements
régionaux : 34 accords de protection
et de promotion des investissements
ont été signés avec ses voisins africains,
dont 18 sont déjà en vigueur. Si bien que
l’usage de Maurice comme tremplin pour
les investissements en Afrique devient
synonyme de meilleures garanties contre
les risques politiques.
Les structures financières établies