INVESTIR À MAURICE
« Maurice sera la plus grande
puissance régionale »
“MAURITIUS SHALL BECOME THE FOREMOST REGIONAL POWER”
Le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a un
rêve ambitieux : rendre à Maurice son destin d’étoile et de clef
de l’océan Indien en lui permettant de devenir pour l’Afrique,
l’équivalent de Singapour et de Dubaï.
Le gouvernement a présenté sa vision pour 2030 ? En quelques
mots, quelle est-elle ?
Nous faisons partie des pays à revenus moyens depuis vingt ans, sans
parvenir à développer un taux de croissance suffisant pour passer à la
vitesse supérieure. Et tant que celui-ci tournera autour de 3 %, nous
ne décollerons pas. Or, si nous voulons aller plus loin, il nous faut
réinventer toute la stratégie économique, en trouvant de nouveaux
secteurs qui permettront de propulser l’île Maurice dans le club des
pays à hauts revenus.
Nous sommes à LA croisée des chemins. Ou nous continuons à
vivoter, ou nous nous engageons sur la voie d’un développement
économique rapide en innovant. Maurice n’est plus cette petite pierre
jetée dans l’océan. Elle contrôle une zone économique exclusive de
2,3 millions de km2 ! Je suis en train de vendre un rêve fou mais
réalisable : devenir la plus grande puissance régionale. On peut le
faire parce que la nature nous a bénis !
Et la première pierre de ce rêve est la construction d’un port
de pêche ?
Dans deux ans, nous aurons à Bain-des-Dames un port de pêche
pouvant abriter 20 bateaux de pêche en permanence. Ce projet a été
finalisé avec les Chinois qui investissent la totalité des fonds.
La construction du port, avec tout ce qui l’accompagne en termes
de stockage frigorifique et de transformation des produits de la mer
pour l’exportation, va démarrer début 2016. La pêche va devenir l’un
des principaux secteurs de l’économie dans les dix ans qui viennent.
Enfin, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de poissons !
Je suis un fana de l’environnement, j’en fais une condition sine
qua non de tout projet de développement. Un projet qui n’est pas
viable sur le plan écologique est rejeté automatiquement, même
s’il peut entraîner un enrichissement du pays. Cela ne sert à rien
d’être un pays riche sur le plan matériel s’il est malmené au niveau
environnemental et social. Il est donc indispensable d’adopter une
approche holistique, c’est-à-dire, oui à une croissance économique,
non à la destruction de la qualité de vie.
72
LUXURY MAURITIUS