Luxury Indian Ocean LUXURY INDIAN OCEAN #7 EDITION 2018 | Page 46

DÉCOUVERTES « Les entités régionales, telles que la Commission de l’océan Indien (COI), sont utiles. Leurs connaissances et leur compréhension de la politique d’un pays en font d’importantes ressources », note Rick. En faisant défiler votre fil d’actualité sur Instagram, vous avez peut-être remarqué des photos de personnes arborant des pancartes délivrant ce type de message : « Je parle anglais, créole et #ISpeakBlueToo ». Une jeune adolescente, Eve Isambourg, est à l’origine de cette campagne de sensibilisation ayant vu le jour sur les réseaux sociaux. J’ai contacté Eve car je voulais savoir comment une seule personne pouvait faire la différence. Comment pouvons-nous tirer parti de la puissance des réseaux sociaux et déplacer l’activisme virtuel dans les rues ? Avec quels moyens pouvons-nous contribuer à enrayer la crise que traversent les récifs coralliens ? En juin dernier, Eve – choisie pour représenter Maurice en tant qu’Ambassadrice jeunesse pour l’océan et le climat – a embarqué à bord du Peace Boat avec six autres personnes originaires de petits États insulaires en développement (Palau, Singapour, le Timor-Leste, les Fidji, les Seychelles et la Barbade). Ce voyage leur a permis de partager leurs expériences avec des organisations locales dans les domaines de la conservation des océans et de la protection marine. « À la fin de notre périple, nous avons participé au Forum politique de haut niveau pour le développement durable (High-level Political Forum – HLPF) des Nations Unies, où nous avons partagé nos idées sur le tourisme durable, l’éducation, et mis l’emphase sur l’objectif 17 : les partenariats. » Car il existe certaines solutions évidentes : manger local, éviter la consommation de viande, utiliser une crème solaire sans produits chimiques nocifs pour les coraux, ou encore réduire l’usage du plastique. Un certain nombre d’ONG et de collectifs travaillent sans relâche à protéger nos océans ; c’est le cas d’Enn Losean Vivab, créé par un groupe d’amis (Kuba Gasiewski, Kan Chan Kin, Jonathan Nanine et Emmelyne Marimootoo) et à l’origine de diverses initiatives – ateliers d’instruments recyclés pour enfants, projections du documentaire Anplastik, ou encore jam sessions à la baie de Tamarin – permettant de récolter des fonds pour acheter une machine à recycler le plastique. Le message à retenir est assez simple : finalement, un individu peut tirer parti de la puissance d’une communauté pour lutter contre le 46 réchauffement climatique. « Si vous voulez agir globalement, pensez d’abord localement », explique Eve. « Plus généralement, je pense que nous devons nous reconnecter à la planète. Je crois que beaucoup d’entre nous ont oublié que la planète ne nous appartient pas ». It can be easy to forget, when gazing at their jagged, knobbly surface, that corals are animals. Their modus operandi is unusual, to say the least. Zooxanthellae (zo-zan-THELL-ee), microscopic algae, live in coral tissue. The photosynthetic algae convert sunlight into food the corals feed off of. In return, the algae has a place to live. This symbiotic relationship is severed when the temperature rises, causing the corals to expel the colourful algae. Bleached and deprived, they die of starvation. Why bother? Because coral reefs are among the most endangered ecosystems on the planet. The planet’s 284,300 km 2 of reef shelter incredible biodiversity, feed and support coastal communities, protect coastlines against erosion from tropical storms, and act as a barrier to sea-level rise. Home to one in every four fish, coral reefs worldwide have been estimated to have a conservative value of USD 1 trillion, generating at least USD 300-400 billion annually in terms of food and livelihood. These “rainforests of the sea” are increasingly known as underwater pharmacies (scientists are isolating chemical compounds in blue- green algae, corals, and sponges which present properties which could cure our most common ailments, namely cancer.) Coral reefs are disappearing at increasing rates (1-2% per year) and are on track to disappear completely in 30-40 years. The extinction of these resplendent and crucial ecosystems poses a critical threat to the lives of those connected to oceans. “Rising temperatures, acidifying waters, poor fishing practices, coastal developments, carbon emissions… You name it. Human interference is taking a toll on the ocean floors. The threat is real,” notes Rick Bonnier, a finalist of the Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders, who is currently working on the prototype of a device which will rid our oceans of plastic debris. The young man, a Curepipe native, is certainly driven. When asked about the challenges he faces, Rick recounts asking his aunt who was travelling from the States to bring missing pieces of hardware.