jection dans le tube digestif ou dans les voies
aériennes ne sont pas spécifiques aux dents de sagesse.
imagerie
IV. LES INDICATIONS D’EXTRACTION DES DDS
1. A
LA MANDIBULE,
elles ont été schématisées par Charrier et
Tramba.
Chez l’adolescent et l’adulte jeune, outre les complications à type de kyste péricoronaire, d’empêchement, de menace ou
de lyse des 2èmes molaires, les indications visent à intercepter des
situations pouvant se compliquer au cours de la croissance:
- un contexte d’encombrement postérieur induisant des accidents de
péricoronarites à répétition ;
- l’enclavement de dents dont les apex en formation sont à proximité du canal mandibulaire.
Les interventions réalisées avant la fin de la croissance radiculaire
sont ainsi plus simples et moins traumatisantes.
Chez l’adulte, une dent de sagesse complètement incluse et asymptomatique impose l’abstention thérapeutique. Les indications retenues
sont celles des dents enclavées partiellement exposées ou complètement
incluses, mais dont une lésion parodontale distale de la deuxième
molaire et/ou un kyste marginal antérieur ou postérieur a « perméabilisé » un passage bactérien vers la dent de sagesse.
2. AU MAXILLAIRE, l’extraction est à envisager en cas de :
• mésioversion coronaire, menaçant ou lysant la 2ème
Figure 15a. Ostéite subaigüe diagnostiquée un an après extraction de 38,
à l’occasion d’un trismus. Apposition périostée très nette (flèches rouges).
molaire,
• complication :
- kyste péricoronaire, pouvant envahir le sinus maxillaire,
- lésion carieuse, pouvant s’étendre à la 2ème molaire…
CONCLUSION
L’imagerie des dents de sagesse incluses repose sur la pratique systématique d’une panoramique dentaire et, en vue d’extraction, sur
la réalisation d’un cone beam dans certains cas: rapports suspects avec le canal mandibulaire ou le sinus, voire avec une 2ème
ou une 4ème molaire et parfois pour le bilan morphologique
ou des complications de l’inclusion de ces dents (carie,
hypercémentose, ankylose, kystes). Les complications de la
chirurgie d’exérèse ne sont pas rares (apex résiduels,
lésions nerveuses, fractures alvéolaires, communications buccosinusiennes voire ostéites…) et peuvent bénéficier aussi de l’imagerie tridimensionnelle cone beam.
Figure 15b. Même cas. Après 6 semaines de traitement antibiotique, disparition du trismus, apposition périostée mieux limitée (flèches rouges), témoignant de l’efficacité du traitement.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
principales, incluant elles-mêmes une riche bibliographie.
INFRATEMPORALE est à redouter en particulier dans le cadre
1. Schaudel F, Lutz JC : Accidents d’évolution des dents de sagesse. EMC Chirurgie
de l’avulsion d’un follicule. On préfère une intervention différée
pour rechercher le follicule par cone beam ou scanner, cette région
étant d’accès difficile et dangereux du fait de sa richesse en éléments vasculo-nerveux, imposant souvent l’abstention et une simple
surveillance.
orale et maxillo-faciale, 2013 ; 8 (4) :1-10
2. Charrier JL, Tramba Ph : Extraction des molaires inférieures : proposition de 10
commandements. L’Information dentaire, N°3/4, janvier 2013.
3. Cavezian R, Pasquet G : Cone beam. Imagerie diagnostique en odontostomatologie. Masson 2006 ; 149-161.
La projection d’une dent de sagesse dans les espaces
cellulo-graisseux de la face, exposant aux cellulites et la pro-
L
S
N°63 - septembre 14
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